Chapitre 17✅

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Je ne comprends pas à quoi ils jouent. Venir me parler comme s'il ne s'était rien passé ? C'est un peu fort de café. Je réponds donc sur la défensive :

— Qu'est-ce que vous voulez ?

Les deux compères se fixent et Tristan finit par me demander sans une once d'animosité :

— Tu aurais des nouvelles de Léon, par hasard ?

Je suis sidérée par sa question, j'ai presque envie d'en rire. Pourtant, s'ils me posent la question, c'est qu'eux-mêmes n'ont pas de nouvelles. Je trouve ça curieux.

— Non, mais pourquoi, moi, j'aurais de ses nouvelles ?

Edward prend la parole.

— Vous trainez souvent ensemble ces temps-ci et je sais qu'il t'aime bien.

J'écarquille grand les yeux. Léon se joue de moi et s'il décide de sécher les cours pour faire des galipettes, ça le regarde.

— On ne traine pas ensemble et je doute qu'il m'apprécie vu ce qu'il m'a fait subir. C'est lui qui vous envoie pour me faire chier, c'est ça ? je demande agressive.

— On n'est pas ses chiens. On s'inquiète alors on te demande c'est tout, s'agace Tristan. Certaine que tu ne sais rien à son sujet ?

— Certaine et je ne vois pas pourquoi je chercherais à en avoir. Vous marchez sur la tête !

Ils semblent perplexes et inquiets, alors je demande tout de même :

— Il y a un problème ?

Tristan tergiverse et explique finalement :

— Nous n'avons pas de nouvelles de lui depuis mardi dernier. Ce n'est pas habituel. On s'est rendus chez lui, mais on n'a pas voulu nous laisser entrer, c'est une première aussi. Alors... on se disait que tu pourrais peut-être en savoir plus... allais le voir par exemple...

Je crois rêver, c'est le monde à l'envers.

— C'est hors de question ! Vous n'avez qu'à demander à Mélissa. Je suis sûre qu'il va l'accueillir à bras ouverts.

Ma réponse ne semble pas leur convenir.

— Il n'invite pas de plan cul chez lui, explique Edward naturellement.

— Ah bah oui bien sûr... et où fait-il ses petites affaires alors ?

Je me maudis immédiatement. Je me fiche de savoir ça ! Pourtant, les deux garçons ne semblent pas choqués. Vu les spécimens, je ne suis même pas étonnée.

— À l'extérieur, genre les vestiaires, je crois même qu'il l'a fait dans une salle de classe, ajoute-t-il avant de reprendre son sérieux. Bon sérieusement, tu ne veux pas nous aider ? En vérité on n'a pas l'air comme ça, mais on est inquiet pour notre ami.

Je suis choquée du ton visiblement très sincère qu'il emploie, mais ma réponse reste la même. Je ne vais pas aider un gars qui m'a fait du mal.

— Je comprends, mais c'est non.

— Écoute, on peut te proposer un deal. Tu peux sortir avec moi ou même avec Tristan !

— Ouais, on peut carrément être tout à toi ! rétorque Tristan.

Si pendant une seconde j'ai pensé qu'ils paraissaient moins idiots, je me suis bien trompée. De vrais fêlés !

Parce qu'ils sont beaux comme des dieux et que toutes les filles sont en extase en les voyant, ils pensent que j'accepterai d'aller voir Léon en échange de sortir avec l'un deux ? Je rêve. Ils sont très loin de m'intéresser.

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now