Chapitre 11✅

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Nous entrons dans la sublime galerie comportant un sol brillant et un toit en verre. Cette bâtisse rénovée est vraiment magnifique. Antoine s'arrête déjà devant une première vitrine.

— Tu veux y jeter un œil ?

Je réponds favorablement en voyant le style de la boutique. J'ai hâte d'acheter des affaires qui feront hérisser les poils des bras de ma mère. Je me dirige donc directement vers un rayon proposant de gros pulls assez larges. Avec un jean slim, ça ira parfaitement.

Articles en main, je me dirige vers les cabines afin d'essayer tout ça. Dans la glace, ça me va bien. J'appelle Antoine pour obtenir son avis. Ce dernier se positionne contre le mur et me sourit. Je me dandine devant lui.

— Ça change de ton style chic et classique, je valide !

Au même instant, une vendeuse passe proche de nous et dédie un large sourire à Antoine. Celui-ci ne lui prête pas attention pour un sou. Il a Camille dans la peau.

— Bonjour monsieur, dit-elle.

— Bonjour.

C'est fou comme Antoine attire les regards féminins. Il est plutôt beau gosse, je ne peux pas le nier. Sauf qu'à moi, il ne me fait aucun effet. Je le connais depuis bien trop longtemps. Il s'apparente à un frère que je n'ai jamais eu.

Je me rhabille, continue de tourner dans le magasin, afin de trouver autre chose, sans succès. Pendant ce temps-là, Antoine est assis sur un fauteuil, il me regarde. La vendeuse, maintenant derrière la caisse, ne le lâche pas des yeux. Elle semble avoir flashé sur lui.

De mon côté, j'ai l'impression que jamais aucun garçon ne flashe sur moi.

— Je pense que j'en ai terminé ici, dis-je quand je rejoins Antoine.

Nous allons en caisse, la vendeuse arrête immédiatement son tri de vêtements pour s'occuper de nous et regarder Antoine avec des yeux de biche. Alors que je sors ma carte bancaire, Antoine dégaine la sienne. La vendeuse m'assassine du regard et demande platement :

— Je fais un paquet cadeau ?

— Non, ça ira, répond Antoine.

Je le remercie à la sortie du magasin.

— Tu n'étais pas obligé !

— C'est vrai, répond-il taquin. En échange tu vas me payer un bon café.

Je lève les yeux au ciel et souris.

— C'est d'accord.

Je me joins à ses côtés et nous cherchons le lieu idéal. À notre droite se trouve un super petit café dans une ambiance rétro, tout à fait le style que j'aime. Le sol est en carrelage noir et blanc, le comptoir style année soixante d'un très beau bleu et les serveuses dans un uniforme atypique, se baladent en rouleurs. Le lieu est incroyable. Nous nous installons à une table et nous jetons un œil à la carte des boissons. Ils proposent plus de dix sortes de café. Antoine intercepte une serveuse et passe commande. Il s'avance et pose ses mains sur la table, puis me regarde.

— Bon, si tu me parlais enfin de ta semaine ?

J'ai peur de gâcher l'ambiance, mais je me lance. Pour le moment, je prends ça de façon légère, même si j'ai bien conscience que Léon me harcèle. Je voudrais que ça cesse, car cette histoire me pèse.

Une jolie serveuse nous sert nos cafés.

— Tu sais, j'avais vaguement évoqué trois imbéciles qui se prennent pour des rois et qui harcèlent les étudiants ?

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant