Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉ

Chapitre 21✅

Hormis la visite chez Léon, il y a bien autre chose que je n'avais pas prévu. Je suis en train d'attendre Tristan et Edward devant leur salle de cours.

Et comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, dès qu'ils m'aperçoivent ils viennent vers moi et me saluent. C'est fou ce qu'il peut se passer en un mois de temps.

— Salut Valmont, dit Tristan.

Voyant la tronche exaspérée que je tire, il reprend :

— Pardon, Aliénor.

Se pourrait-il que je sois sans m'en rendre compte en train de les dresser ? De les rendre un peu plus matures ?

— Salut à vous deux.

— Tu manges avec nous au self ? Comme ça tu pourras tout nous raconter, ok ? propose Edward, sourire aux lèvres.

C'est donc ainsi que je me retrouve une fois de plus à manger en compagnie des mecs que j'ai jusqu'à lors haï depuis le début de l'année.

— Euh oui pourq...

— OK super, dit Tristan en me prenant par l'épaule ne me laissant pas terminer ma phrase.

En marchant dans le couloir avec le bras de Tristan derrière mes épaules, les autres élèves ont l'air estomaqués. Mais il y en a une qui l'est encore plus. Anna se trouve pile en face de moi et nous nous arrêtons, car elle nous bloque le passage. Son regard est rempli de colère, c'est d'ailleurs la première fois que je vois ce sentiment dans ses yeux.

Elle ne dit rien pendant quelques instants, se contentant de me fixer pour finir par légèrement me bousculer en passant sur ma gauche.

Je crois que notre amitié ne tient plus qu'à un fil.

— Ce n'était pas ton amie ? demande Edward.

— Si.

Une fois au self, nous nous installons au centre de ce dernier. Moi j'aurai préféré dans un coin caché des regards, mais eux non, ils aiment se montrer et faire de petits coucous aux filles de temps en temps pendant que nous sommes en pleine discussion.

— Non t'es sérieuse tu as pu rentrer ? s'exclame Tristan en faisant les gros yeux alors que j'ai commencé mon récit.

— Oui, j'ai trouvé ça bizarre aussi, dis-je perplexe.

Même très très très bizarre pour être honnête. Un peu comme le baiser dans sa chambre, mais ça je ne le dirais pas.

— C'est sûr qu'il la kiffe, c'est obligé mec, dit Edward en regardant Tristan.

Mon Dieu, mais pourquoi faut-il toujours qu'ils en viennent à des conclusions complètement farfelues. Léon ne m'aime pas, enfin du moins moi je ne l'aime pas ça c'est sur. Il s'amuse avec moi, c'est tout.

— Impossible, dis-je en enfonçant ma fourchette profondément dans la viande.

— Tu avoueras que c'est louche quand même !

En fait, je suis sûr à 90% que c'est impossible, mais les 10% restants me disent que c'est peut-être vrai. Après tout, on n'embrasse pas les gens pour rigoler si ? Mais son comportement incorrect ne retranscrit pas de l'amour, ça non.

— Arrêtez, c'est totalement impossible un truc pareil, revenons au sujet de base.

— Ouais, bon alors qu'est-ce qu'il avait ? demande Edward.

— Je n'ai rien vu d'apparent chez lui, mais sa mère avait l'air drôlement malade et apparemment c'est pour ça qu'il n'est pas venu. Enfin c'est ce qu'il m'a dit.