Chapitre 20 ✅

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Je le regarde attendant qu'il parle, mais il ne dit absolument rien pendant au moins une minute.

— Ça va ? lui dis-je en me rapprochant un peu de lui.

J'ai l'impression qu'il est soudain pris d'une tristesse immense, mais finalement son visage passe à de la légère colère. Il faut que j'arrête de me montrer si gentille avec lui.

— Tu as su ce que tu voulais ? dit-il sèchement sans attendre de réponse de ma part. Maintenant, je te raccompagne jusqu'à la porte et tu t'en vas.

En vérité je ne sais toujours pas ce qu'il avait véritablement pour avoir loupé presque deux semaines de cours, mais là je n'en ai plus rien à faire. Je veux juste partir rapidement pour éviter encore une fois de me disputer avec lui. Il m'attrape par les épaules, me fait pivoter et me conduit jusqu'en bas des escaliers. Il me vire carrément de chez lui.

Je cherche donc mon téléphone afin d'appeler un taxi. Léon me laissera quand même patienter dans sa demeure ? Sinon, je vais me les geler dehors.

Une bouffée de chaleur m'envahit alors que je remarque l'absence de mon portable dans mes poches et mon sac. Je l'ai laissé charger dans la limousine, ma carte bleue dans la coque de celui-ci. Comment vais- je faire pour appeler un taxi et le payer ? Demander à Léon d'appeler un taxi est une chose, mais je ne peux pas lui demander de régler la course. Une solution impensable s'immisce dans mon esprit.

Une fois devant la porte, Victor me ramène mon manteau et me le passe sur les épaules. Léon lui fait signe de quitter la pièce et m'ouvre la porte.

Je m'arrête devant lui, prends mon courage à deux mains, mais Léon souffle :

— Qu'est-ce que tu veux encore ?

— Il faudrait que tu me ramènes, dis-je avec une voix à peine audible.

—Attends, t'as pas de chauffeur pour faire ça Aliénor ? dit-il sèchement.

Il va se moquer de moi.

— Si, mais je lui ai dit que mon amie me ramènerait. Bref, je n'ai ni mon portable ni ma carte bleue !

Son regard s'illumine soudain.

— Donc tu me considères comme un ami maintenant ? Tu changes vite d'idée ma parole, dit-il en toisant.

Ce mec est vraiment un abruti fini.

— Non, ni aujourd'hui, ni demain. Bon tu peux me ramener ? je demande d'une voix suppliante.

Il se contente de souffler et attrape un trousseau de clés dans une petite boîte accrochée au mur. Il passe devant moi et me fait signe de sortir de la maison, puis il ferme la porte et descend les escaliers pour rejoindre un immense garage à gauche de la bâtisse. En un clic la porte du garage s'ouvre comme par enchantement. Bon, il accepte de me ramener, il n'y a plus de doute.

Je me rapproche de l'entrée du garage et j'y aperçois trois voitures haut de gamme. Sa famille est vraiment plus riche que la mienne ! Il y a d'abord un Range Rover blanc, une Audi rouge et une Chevrolet de couleur bleue. Il me faut juste une seconde pour deviner laquelle est à Léon.

La voiture bleue s'illumine quand Léon appuie sur le bouton de sa clé. Évidemment c'est bien la bleue qui lui appartient. Je suis encore à l'extérieur du garage quand Léon monte dans sa voiture et la démarre. Le bruit que fait la voiture est incroyable, en fait je dis ça, mais je n'y connais absolument rien en voiture, je compare juste avec le bruit de notre limousine.

Il sort la voiture du garage et s'arrête juste à ma hauteur. Cette entrevue ne se déroule vraiment pas comme je l'avais imaginé. Mais passons, je vais rentrer chez moi. Je m'apprête à ouvrir la portière, mais il me l'ouvre depuis l'intérieur de la voiture. Il se penche vers ma portière et annonce :

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now