Chapitre 25✅

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Il est un peu plus de dix-neuf heures trente quand je me retrouve devant la grande porte du centre commercial. Elle est fermée par une grille. Mon écharpe jusqu'aux oreilles, j'attends patiemment -plus ou moins- dans un vent glacial, Léon qui est invraisemblablement en retard.

J'ai déjà essayé de le joindre trois fois, mais sans succès. Je commence à me demander si ce petit enfoiré n'a pas voulu se jouer de moi une fois de plus ! D'autant plus que le temps commence à se couvrir, il fait déjà nuit noire et de légers flocons de neige recouvrent déjà le sol. Il m'aura bien eu avec son discours d'éploré.

Les commerçants finissent de fermer boutique et je suis là, comme une idiote à attendre. Après une demi-heure, je me décide enfin à appeler Hector. Alors même que j'ai mon téléphone en main, j'entends un crissement de pneu. Une voiture entre en trombe sur le parking. Évidemment c'est lui. Je raccroche et me dirige en furie vers Léon. Il sort avec un grand manteau noir et accourt vers moi. Je vais abattre ma foudre sur lui !

— Désolé pour le re...commence-t-il par annoncer.

Je baisse d'un coup mon écharpe que j'avais montée jusqu'à mes oreilles et je commence à lui crier dessus comme une folle furieuse :

— C'est quoi ton excuse ? Ça fait presque quarante minutes que je t'attends, là, en train de me geler dehors ! Ramène-moi chez moi immédiatement !

Je sais que je suis un peu trop vive, mais je ne supporte pas qu'on me prenne pour une idiote. Et lui, ce n'est pas la première fois, mais ça sera la dernière.

— Je suis désolé d'être en retard, j'ai eu un souci de dernière minute, déclare-t-il.

Mes mollets sont gelés et mes doigts de pieds dans mes escarpins sont aussi froids et durs que des glaçons. Je commence à me diriger vers sa voiture et il me rattrape par le bras. Je me retourne alors et lui lance bien énervée :

— Bon, c'est quoi ton excuse ? Et pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu serais en retard ? Je t'ai appelé trois fois, je te signale !

Il me regarde avec les yeux d'un petit garçon tout en faisant son sourire ultra sexy.

— J'étais avec une fille, dit-il.

Je rêve.

— C'est-à-dire ?

— J'étais aux pieux avec une fille, répète-t-il le plus naturellement du monde.

Je sens une colère indescriptible monter en moi. Il n'est pas croyable ! Il me donne rendez-vous et trouve le moyen de trouver une fille avec qui coucher en chemin !

— T'es sérieux ? Putain je rêve ! Et moi je t'attendais pleine d'espoir pensant enfin qu'il y avait de l'amélioration dans ton comportement ! Ce n'est pas comme s'il faisait vingt-cinq degrés dehors !

Il me regarde subjugué de me voir énervée de la sorte. Puis il commence à vouloir passer ses bras autour de mes épaules.

— Non ! Tu t'es lavé les mains, espèce de Zizi sur pattes ? Ne me touche pas avec tes mains sales ! dis-je en m'éloignant légèrement.

Je ne sais pas pourquoi, mais plus je pense au fait que Léon couche à droite et à gauche et plus je me sens mal. Je trouve ça répugnant.

— Attends, t'es sérieuse là ? Et d'abord mes mains sont propres, je me lave toujours les mains après avoir baisé et je me suis excusé je te signale !

— Je me fiche que tu couches partout comme un lapin, mais, et encore si ! En fait, oui ça m'énerve ce comportement de chaud lapin là ! Tu ne peux pas passer une semaine sans avoir baisé deux ou trois filles. C'est vraiment n'importe quoi ! Bref, tu aurais dû m'envoyer un message, c'était la moindre des choses ! dis-je en me dirigeant vers sa voiture prête à ce qu'il me ramène.

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now