Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉ

Chapitre 46✅

Il m'entraîne avec force vers le sauna. Je suis donc obligé de le suivre.

Une fois à l'intérieur, il ferme la porte en bois avec vitrage floutée avec colère. L'endroit est assez exigu et sombre. Je le vois à peine, car le peu de lumière filtre dans son dos. Mais je crois bien qu'il me regarde assez sévèrement.

— Qu'est-ce qui te prend de faire ça ? demande-t-il avec fureur.

Je suis presque sûr que Tristan et Edward entendent tout.

— C'est à dire ? Tu me reproches quoi exactement ?

Je commence à frissonner, l'eau dégouline sur mon corps et le sauna n'est pas en marche.

— Ne fais pas la maligne Aliénor.

— J'ai bien le droit de profiter non ! réponds-je en colère.

Il allume la lumière du sauna, ce qui déclenche l'arrivée de vapeur chaude.

— Tu t'es comportée comme une véritable chienne en chaleur !

Je fais les gros yeux. Est-il jaloux ?

— Ah oui, parce que toi tu fais peut-être des manières quand tu es avec tes plans cul !

Là, je le sens plus qu'énervé.

— Je fais ce que je veux quand je suis seul avec elles. Toi tu te la joues fille facile devant tout le monde et je sais que ce n'est pas toi !

J'avoue malgré moi qu'il a un peu raison, mais tout de même. Je bouillonne intérieurement.

— Bah quoi ça t'a gêné de voir ça ? Tu pensais peut-être que j'étais la gentille petite coincée d'Aliénor hein ...

Il m'attrape les bras et hurle :

— Ça suffit !

Je baisse les yeux quelques instants, puis je le regarde, la mine sérieuse. Il me lâche.

— Léon, je suis quoi pour toi ? dis-je sérieusement.

Il reprend un peu son sérieux, mais son regard est toujours sévère.

— Je ne comprends pas, c'est quoi cette question ?

Je souffle. Je commence à avoir un peu chaud tout à coup. La chaleur du sauna commence à se faire ressentir.

— Laisse tomber, je crois que je vais retourner voir Tristan et lui faire plein de choses coquines dans l'eau à remous, dis-je en essayant de passer à côté de lui.

Là, il me bloque le passage.

— Ne refais pas une telle chose. Je sais que tout ça est faux.

Je m'arrête sans le regarder, dos à lui près de la porte.

— Et alors, si j'ai envie de m'amuser ? rétorqué-je.

— Tu n'es pas comme ça. Ce que j'ai vu tout à l'heure n'était que de la pure comédie.

— Je suis comment en réalité alors ? Tu me connais assez peut-être pour avancer cela ?

Il m'agrippe par le bras et me retourne face à lui.

— Un peu oui et en tant qu'ami je ne veux pas que tu fasses n'importe quoi.

Ce mec est bipolaire c'est certain.

— Nous sommes de nouveaux amis ? Je croyais que j'étais de trop dans ta vie Léon !

Toujours en me tenant le bras, il dit :

— Oui, je le pense. Tu détraques ma façon de penser et ça m'agace.

Là je sens que j'atteins mon but.