Chapitre 23✅

46 5 9
                                    

Les vacances de Noël sont là, mais pour une fois, je n'avais pas hâte d'y être. En effet, Léon est constamment dans mes pensées. J'en rêve même parfois la nuit. C'est horrible ! Je crois que le petit dérapage dans sa chambre m'a un peu chamboulé le cerveau. Mais heureusement pour moi, je ne suis pas encore complètement tombée sous le charme. Je ne dois pas.

Il est huit heures dix et je suis déjà devant les éditions Sarte, je suis le genre de personne qui stresse pour absolument tout. Alors habitant à vingt minutes de mon lieu de stage, je suis partie quarante minutes en avance, pour paraître à d'éventuels bouchons. Je ne commence qu'à huit heures trente, mais je préférais être là de bonne heure. Hector qui m'avait pourtant garanti une bonne circulation, n'a pas protesté.

C'est un bâtiment tout vitré qui me fait face, comportant huit étages. Je ne pensais pas que c'était un si gros groupe. Je suis devant le bâtiment et pour faire professionnelle comme m'a dit monsieur Sarte, je suis en tailleur noir pantalon, avec des escarpins. Je serre la sangle de mon sac et j'avance d'un pas décidé vers les portes vitrées.

Les portes automatiques s'ouvrent devant moi et un grand hall d'accueil me fait face. Il y a une petite musique de fond et un immense comptoir où se trouvent quatre secrétaires, brunes. Celle du milieu se lève et me regarde de la tête aux pieds assez bizarrement. Elle est ultra maquillée et a l'air assez sévère.

— Bonjour, vous êtes mademoiselle Valmont ? dit-elle rapidement et sèchement.

— Bonjour, oui c'est moi. Je suis la nouvelle stagiaire...

Elle me coupe :

— Oui merci, je sais qui vous êtes ! Branda, amène la voir Cédric dans son bureau, c'est la nouvelle stagiaire, explique-t-elle en levant les yeux à une jeune secrétaire qui se tient à sa gauche.

Super accueil !

— Merci, répondis-je rapidement en me dirigeant vers Branda qui me fait signe de la suivre.

Elle a l'air extrêmement jeune, je ne dirais pas plus de vingt-cinq ans. Mais au moins elle m'a souri aimablement.

— Ne fais pas trop attention à ce que dit Cindy, elle est un peu sur les nerfs en ce moment, dit-elle pendant que nous empruntons l'ascenseur.

Elle appuie sur le numéro huit.

— D'accord, merci.

Elle se retourne vers moi :

— Ça fait longtemps que tu attends de venir en stage ici ?

Elle porte un tailleur crème moulant et des escarpins noirs.

— Non pas vraiment, c'est Monsieur Sarte qui m'a demandé de venir pour être son assistante. Je suis une de ses étudiantes.

J'ai envie de rajouter que je n'ai pas du tout envie d'être ici aujourd'hui, mais je préfère attendre et juger la situation.

— Ah oui ? D'accord et tu es contente d'être là ? dit-elle avec une pointe de curiosité dans la voix.

— Oui bien sûr, mentis-je.

Elle se contente de me sourire timidement et une minute plus tard la porte de l'ascenseur s'ouvre. Nous arrivons directement dans une immense salle vitrée.

Il n'y a aucune cloison, c'est un véritable open space, pour un seul bureau. Un bureau blanc laqué énormissime. Je n'en ai jamais vu un aussi grand, il fait au moins quatre mètres de large. Du côté droit de l'immense pièce se trouvent deux grands canapés et une table basse en marbre. De l'autre, une immense bibliothèque, avec posé devant un petit bureau, blanc.

Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉWhere stories live. Discover now