Chapitre 42

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Alexeï


— Chut ! Bon sang Athalia.

Je ris contre son oreille, et la rattrape de justesse avant qu'elle ne s'étale au sol lorsqu'elle loupe la marche.

Elle se redresse contre moi, nos bouches presque scellées ensemble, et le sourire qu'elle me lance manque de se fondre au mien, tant nous sommes proches.

— Quoi ? chuchote-t-elle en louchant sur ma bouche, qui ne demande qu'à venir percuter la sienne.

Les images de ce que nous avions fait la veille reviennent imbiber mon esprit, et je me retiens de justesse de coller Athalia contre le mur du couloir de l'hôtel pour retrouver les baisers fiévreux qui m'ont enivré l'âme.

— Tes gardes du corps nous entendent encore depuis le bas des escaliers. Et les autres doivent dormir, je murmure en mêlant mes doigts à ses mèches brunes.

Je laisse nos fronts se coller, ma bouche se rapprocher, mais ne poursuis pas le mouvement jusqu'au bout. Je me stoppe un millimètre avant, un sourire mutin au coin des lèvres.

Athalia tente de pousser son corps contre le mien pour venir chercher mes lèvres d'elle-même, mais un soupir de frustration la traverse quand je me recule encore, ses iris brillants, iridescents, noyés dans les miens.

Un pli entre ses yeux apparaît en signe d'insatisfaction, et elle lève les yeux au ciel avant de me pincer doucement les hanches.

— Idiot. Arrête de te marrer !

C'est plus fort que moi, mon sourire gagne davantage de terrain quand je la vois s'agacer.

— Ok, excuse-moi. Mais c'est beaucoup trop tentant de t'embrasser.

— Alors fais-le, s'insurge-t-elle d'une petite voix pour respecter le reste de ses collègues qui dorment à l'étage.

— Non.

Elle plisse si fort les yeux d'incompréhension, qu'ils manquent de disparaître dans ses paupières, et s'apprête à se dégager de la chaleur de mes bras lorsque je rapproche mes lèvres de la pointe de son oreille.

— Parce que si je commence, je ne suis pas sûr de pouvoir m'arrêter.

Le regard incandescent qu'elle me lance juste après ma confidence veut tout dire, au même titre que la chair de poule qui submerge mes bras, ainsi que les battements de mon cœur qui triplent en pulsation.

— Ne pas t'arrêter comment ? susurre-t-elle d'une voix douce à peine audible, en laissant ses mains se poser sur mes hanches.

Avec douceur, Athalia m'attire à elle, et nos nez s'entrechoquent tendrement, comme une délicieuse onde qui danserait sur un lac silencieux.

Le mien trace les lignes de ses pommettes, les marques de son épiderme. Je me plais à redécouvrir pour la centième fois ses rougeurs, ses petites cicatrices, ses grains de beauté, ainsi que certains petits boutons que j'embrasse chastement.

Elle frémit entre mes bras, et j'entends son souffle s'emballer tout près de mon cou. Mes mains trouvent le chemin parfait sous son pull. Mes doigts rampent sur sa peau aussi douce que de la soie.

Ils atterrissent dans le creux de ses reins, et sa réaction est immédiate. Son corps se cambre contre le mur, et je sens les grains familiers de la chair de poule se répandre sous la pulpe de mes paumes.

Mes lèvres frôlent avec légèreté son cou. Je m'amuse à le chérir ainsi, jusqu'à ce que je sente la respiration d'Athalia s'enrailler près de mon lobe d'oreille.

𝑵𝒆́𝒎𝒆́𝒔𝒊𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant