Chapitre 4

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Fin chapitre 3 (corrigée)

336... 336... 336...

-      Tu veux bien arrêter d'écrire ce nombre de partout ? s'énerve-t-il en saisissant mon poignet d'un geste rapide. Ça me stress. Parce que je me dis qu'il me reste moins d'un mois pour te sauver, et...

-      Personne ne t'a jamais demandé de me sauver, le coupé-je.

Il a un petit mouvement de recul face à ma réponse cinglante. Il a l'air blessé sur le moment, mais il tourne vite la tête pour que je ne puisse voir l'éclat de tristesse dans ses yeux. Je suis cruelle.

-      Diana, tu ne sais même pas qui je suis. Laisse-moi te dire quelque chose.

Je hausse un sourcil, attendant sa déclaration.

-      Moi aussi, je vais mal, mais je vais mal différemment. Toi, tu t'enfermes dans ton silence et tu te caches derrière une tonne de noir. Moi, je me brise le cœur avec du hard rock, je me donne un côté ténébreux et la nuit, je tague les murs de mon garage.

Il secoue la tête, comme si tout ça n'était qu'une pure ânerie.

-      Alors sache que je ne te juge pas sur la façon dont t u combles ton chagrin, mais je te dis seulement que le silence ne change rien, au contraire. Peut-être que tu ne veux pas aller mieux, peut être que tu veux mourir. Mais laisse-moi le pouvoir d'essayer de te sauver, au moins pendant les 29 prochains jours, c'est tout ce que je te demande. Tu feras ce que tu veux après, mais donne-moi une chance de réussir.

-      Ok, je réponds seulement, conquise plus ou moins par son idée. Mais tu ne réussiras pas.

Il ricane et un sourire étire ses lèvres. Il a l'air content de son affaire.

Moi qui me pensais inébranlable, chacun de ses mots m'ont heurté. Il a éveillé ma curiosité, et je ne souhaite que savoir la raison de son malheur.

Alors, quelque part, je comprends pourquoi il tient tant à moi, pourquoi il ne va pas voir les autres filles, carrément superficielles et qui attirent tous les garçons. Lui aussi, il est curieux.

Et puis je cesse de me prendre la tête et m'endors sur ma table, le visage enfoui dans les manches de mon pull.

✖✖✖

Lorsque je me réveille enfin, il a le regard rivé sur moi, comme s'il attendait depuis une heure que je me réveille.

−       Diana ? J'ai un marché à te proposer.

Je secoue la tête. Je déteste les marchés. Ça ne se termine jamais bien.

− Peu importe que tu veuilles ou non, en fait. Je te forcerais à accepter. Je vais te raconter mon histoire, et je veux que toi, tu me raconte la tienne à ton tour.

− Non, je réplique sèchement. Je ne veux pas. Surtout si c'est dans le but de me sauver.

– Oublie le fait que je veuille te sauver pour l'instant, et fais-moi confiance. Je commence, si tu veux.

Je l'encourage d'un signe de tête, en espérant secrètement qu'il va se raviser à temps. Je ne veux en aucun cas lui raconter ma vie, parce que cela implique forcement de lui raconter mon enfance, mon bonheur fané, et puis mon soudain malheur et ma perte dans le côté obscur du monde. Et je déteste par dessous tout parler de ce changement.

Et pourtant, je ressens le besoin d'en savoir plus, comme si je me devais de connaitre son histoire pour mieux définir les contours de la personne qu'il est.

365 Jours avant la Mort - [Terminée]Where stories live. Discover now