Une ado pas comme les autres [TERMINÉE]

Chapitre 2

Jeudi 13 août 2015
6:30

Je me réveillai après une bonne nuit de sommeil (on pourrait dire) de 6 heures. Je me levai et me regardai dans le miroir. J'avais les yeux gonflés dû à ma fatigue matinale.

Étant la seule réveillée de ma famille, je descendis en bas prendre mon petit-déjeuner quotidien composé d'un croissant et de framboises. J'aime bien ça, je trouve que ça fait un bon mélange de saveurs. Je mangeai le tout en quelques minutes et décidai d'aller me préparer. Je montai en haut et enfilai un chandail bleu-marin avec quelques jets de couleurs dessus, les même pantalons noirs qu'hier parce qu'il annonçait froid aujourd'hui. J'enfilai également ma veste Brooklyn et une paire de chaussettes pour finir par mettre mes souliers style USA.

Je devais aller chez Geneviève à Saint-Eustache pour prendre le métro avec elle. J'entendis ma mère se lever et me dépêchai d'aller dans la salle de bain pour mettre ma crème hydratante pour le visage qui m'empêche d'avoir la peau grasse. Je me brossai les dents et ma mère arriva dans la salle de bain.

- Bon matin! me dit-elle.

- Bon matin, répondis-je tout simplement.

- Bien dormi?

- Ouais. Tu peux me peigner les cheveux?

- Oui, dit-elle tout en prenant la brosse à cheveux noire et rouge. Elle peigna mes cheveux avec délicatesse et termina en me faisant une queue de cheval. Je la remerciai vite fait et allai dans ma chambre pour préparer mon sac. J'apportai une culotte et un short de rechange si jamais on va dans le Splash, une glissade d'eau réputée à la Ronde. Je m'assurai que mon passeport de saison se situais dans mon portefeuille et le mis dans mon sac. J'apportai les bouteilles officielles de la Ronde pour terminer.

Nous partîmes de chez moi vers 7h50, en direction de Saint-Eustache. Je pensais à ce que j'allais dire à Geneviève. Cette fameuse phrase : " Est-ce que tu ressens plus que de l'amitié pour moi? ". Cette phrase qui changera ma vie d'une façon ou d'une autre. Mais, allais-je la dire, ou je laisserais le stress et la peur se répendre en moi?

Bref, quinze minutes plus tard nous étions devant la maison de la mère de Geneviève. (Ses parents sont divorcés) Je sonnai à la porte et Gen répondit en quelques secondes. Elle me laissa entrer et me prit dans ses bras.

- Salut Ju! me dit-elle, d'un air heureux.

- Hey! répondis-je.

On s'assit dans le salon et on discuta un peu. Elle partit s'habiller quelques temps après et réveiller sa mère encore endormie. Quand Geneviève revint, elle était vêtue d'un chandail sans manche bleu avec quelques lignes blanches en forme de vagues, d'un legging noir et d'une veste légère noire à manches longues lui arrivant à la poitrine. On partit vers 9 heures au métro à Montmorency. Sa mère nous laissa là et repartit chez elle. On entra dans la bâtisse. On acheta chacune un billet d'un aller sans retour et on couru jusqu'au métro qui ne tardait à partir. On s'assit parmi les derniers vagons. Gen me tendit un de ses écouteurs pour qu'on écoute un peu de One Direction ensemble. Elle passa son bras gauche derrière ma nuque et vint le poser sur mon épaule. Je posai ma tête sur son épaule et elle posa la sienne par-dessus la mienne. Je n'étais pas prête à lui dire ma fameuse phrase, je le savais. Pourtant, j'attendais cette journée avec impatience, depuis 4 mois que j'attendais sa réponse, 4 mois! Je voulais tant lui dire, mais je n'en parvins point. Les mots ne semblaient sortir de mes lèvres me frustrant. J'étais si gênée que je ne finis par rien lui dire. On loupa notre arrêt, Berri-Uqam, et on dût sortir à Champ-de-Mars, un coin perdu. Une chance qu'il y avait une façon de faire demi-tour! On prit le métro du sens inverse et on se rendit à Berri-Uqam en un rien de temps. Il fallait maintenant prendre la ligne jaune pour aller à Jean-Drapeau. C'est ce qu'on fit. On sortit du métro à Jean-Drapeau et on prit le bus menant à la Ronde. Il y avait tellement de gens qui attendaient le bus que j'amenai Geneviève sur le bord du trottoir afin d'être dans les premiers à embarquer. On réussit à se faufiler parmi la foule et on entra dans le bus. Geneviève s'assit sur le premier banc seul qui se trouvait derrière celui du conducteur. Elle me proposa de m'asseoir sur elle et c'est ce que je fis. Elle m'entoura la taille de ses bras blanchâtre et on resta dans cette position jusqu'à l'arrêt.

On se rendit jusqu'à l'entrée principale de la Ronde pour ensuite entrer. Nos amis nous attendaient assis sur la base de l'énorme statue située au milieu de trois chemins. Je courus jusqu'à Jade et la serra dans mes bras.

- Je t'ai tant manqué que ça? On s'est vues hier! dit-elle, surprise.

- Bah ouais, répondis-je en riant.

- Alors, avec Gen?

- Je lui ai pas dit...

- Come on Ju!

Je ne fis qu'un léger sourire malheureux. Je pris également Cielo dans mes bras et pour terminer, Xavier, mon meilleur ami, et le chum de Jade. On parla un peu pour expliquer le retard de Gen et moi, puis on se dirigea vers le Toboggan Nordique, un manège bien populaire ici. On attenda en file et comme toujours j'étais celle qui était en avant ou en arrière de mes amis seule. En réalité, j'aime bien être seule, parce que je suis dans ma propre bulle. Mais j'aime bien être avec mes amis aussi, ça m'évite trop de solitude.

Quelques minutes plus tard, on était les prochains à passer. Puisque le manège est composé de trois vagons séparés, les filles se mirent ensemble et pour les gars la même chose. J'étais assise en avant avec Cielo puisqu'on était les plus petites de la gang. On laissa les deux grandes blondes à l'arrière et le vagon partit. On monta la première côte, qui dura une dizaine de secondes, suivie par des virages secs. On cria comme des folles et après fût une descente sensationnelle suivie par quelques côtes et le manège était terminé. On attendit les garçons à la fin.

- On vous entendait crier comme des malades! reprocha Steve.

- Prépares-toi pour le Goliath mon cher, lui dis-je.

Il soupira de désespoir. Le Goliath était le plus haut et le plus rapide manège de la Ronde.

On s'aventura dans plusieurs autres manèges jusqu'à ce qui vienne le temps de dîner. Tout le monde opta pour de la poutine de chez Fines Poutines. Jade et moi étions les dernières à commander notre poutine. Gen et Frank nous avaient dit de les rejoindre à la place Coca Cola. Jade et moi n'avions pas bien compris, alors on les cherchait partout. Jade essaya d'appeler Cielo avec son Iphone, mais elle ne répondit pas. C'est bel et bien typique de Cielo ça.

- Ils sont peut-être à l'endroit où on est allés, genre la douche de vapeur?

- Sûrement, allons voir.

Et j'ai eu raison. Il ne restait plus de place sur la table de pique-nique peinturée en rouge, alors Jade et moi prîmes des chaises trop basses pour la table et j'avais l'air d'une naine, comme toujours. On mangea tous notre poutine tout en discutant un peu.

- Fini! cria Steve comme un gros porc, la bouche pleine de frites enduites de sauce.

- Moi j'ai plus faim! lâcha Cielo.

- Moi non plus! dis-je à mon tour.

On jeta tous nos bols en styromousse noire à la poubelle.

- Je dois partir moi, dit Xavier.

On alla à l'entrée principale avec lui et il embrassa Jade et la prit dans ses bras avant de venir m'enlacer et faire des accolades amicales à chacun des gars. Il partit ensuite et nous laissa les 7 ensemble.