Une ado pas comme les autres [TERMINÉE]

Chapitre 22

Lundi 05 octobre 2015
15:30

Je venais de revenir de mon cours de science. J'avais de l'équitation ce soir, mais au pire, je m'en fous. Ma mère risque de s'en foutre comme jamais. Je suis donc restée à l'école, à écouter de la musique sur Spotify et lire des fictions sur Wattpad jusqu'à ce que, vers 16h40, on m'appelle pour me dire que ma mère me cherche.

Putain. Mon truc n'a pas fonctionné, à ce que je vois.

Je sortis dehors et ma mère m'attendait, un air mécontent au visage.

- Comme ça, t'avais oublié quel jour on était? dit ma mère sur un ton désespérant.

- Ouais, dis-je sans rien ajouter.

On se dirigea jusqu'à la voiture et ma mère m'engueula tout le long du trajet, ne cessant d'ajouter de petites phrases blessantes, laissant monter quelques larmes à mes yeux que je tentais de retenir le plus possible.

***

Il était maintenant 19h40, on était en voiture pour revenir à la maison après mon foutu cours d'équitation.

- Là Justine, j'aimerais ça que tu arrêtes de me parler d'un ton bête. Je t'ai rien fait, non?!

Tu m'as rien fait?! T'es sérieuse?! Toutes les putains d'engueulades que tu me fais chaque maudit soir, tu appelles ça "rien"?! Quelle conne.

- Ben oui là.

- Comme quoi?

- Toi, et les autres, vous me tapez sur les nerfs. Vous êtes toujours dans ma bulle. Je dois tout le temps m'enfermer dans ma chambre pour être tranquille. Mais même à ça, vous ne me respectez jamais. Laissez-moi respire un peu!

- C'est toi qui nous tapes sur les nerfs avec ton air de beuh, t'es toujours bête avec nous, demande toi pas pourquoi on est bêtes avec toi après.

Rah, ta gueule merde. Si t'as rien à dire ferme-la, c'est tout. Y'a rien de compliqué dans "se fermer la gueule", à ce que je sache.

- Pute, dis-je d'un murmure inaudible.

Je ne sais pas de quoi elle parlait exactement pour se rendre jusqu'à ce sujet là.

- C'est comme quand je suis allée te porter chez Geneviève, et elle répondait pas après genre 15 fois, niaiseuse. "J'étais avec ma mère", dit-elle en imitant Geneviève, elle se prend pour qui?

Mes poings se serrèrent dès qu'elle termina sa phrase et je laissai des larmes couler le long de mes joues, qui vinrent refroidir le long de mon cou.

D'où elle se permet de parler de Geneviève, et de l'insulter. J'ai tellement envie d'aller battre ma mère. Après avoir manqué de respect à mon amie. Cette sale pute ne s'entend même pas parler.

- Si tu ne veux pas me raconter tes problèmes, t'as qu'à aller voir la psychologue à l'école. C'est ça sont travail. Elle a été formée pour travailler avec les jeunes.

Notre conversation se termina lorsque nous arrivâmes
- enfin - à la maison.

- Fais moi un sourire, dit ma mère.

Je lui fis un sourire sarcastique ne prenant même pas la peine de la regarder et je sortis de la voiture à toute vitesse.

Tiens, voîlà espèce de conne, t'es enfin contente?!