L'étoile brûlante.

CHAPITRE SEPT

Soyez chics : mettez la musique. (C'est quand même l'un des OST de Naruto et ça passe avec le chapitre alors svp...)

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Il commence enfin à faire nuit à Birmingham. Comme il a commencé à faire froid et qu'il n'y a plus aucun hôtel à proximité, les habitants se sont rapprochés pour se réchauffer. Ils ne bougent pas. Ils restent assis, les genoux ramenés à la poitrine. Les quelques soldats qui étaient là sont partis il y a quelque temps "chercher un endroit pour la nuit". Ils ont recommandé aux habitants de les attendre devant la mairie avant de quitter les lieux.

- Quand est-ce qu'ils arrivent, Maman, répète souvent un enfant grelottant.

- Je ne sais pas, répond-t-elle pour la énième fois. Bientôt.

Cette question commence à énerver le musicien pour une étrange raison. Lui et plusieurs autres personnes dans le groupe pensent que les soldats sont partis parce qu'ils commençaient à avoir froid et qu'ils ne reviendront pas avant demain matin. Il a envie d'hurler à ce gamin ce qu'il pense mais il ne le fait pas. Cette situation accroît son désespoir et lui ronge le cœur. Les habitants souffrent tous du froid et des tourbillons de neige que le vent chasse contre eux. La tristesse qui accompagne Natsu depuis maintenant plusieurs heures ne l'aide pas à aller mieux : au contraire. C'est intenable. Pour lui comme pour les autres. Le musicien tente de se tenir plus près de sa jeune voisine aux cheveux blonds. Ainsi commence un petit manège qui dure jusqu'au moment où il trouve la bonne distance. Il regarde ensuite autour de lui. Les habitants n'en peuvent plus. Leur regard est sombre. Ils souffrent. Ils ont froid, la faim leur ronge le ventre et elle ronge plus particulièrement l'esprit des enfants. Ils n'en peuvent plus et sont fatigués d'attendre. Le désespoir les consume de ne pas pouvoir revenir au temps où ils étaient tous réunis autour du repas de Noël.

- Je n'en peux plus !

C'est un vieillard qui a crié. Il observe ses camarades.

- Je pars chercher les soldats, continue-t-il.

Les habitants lèvent la tête vers cet homme. Ils ne peuvent s'empêcher d'éprouver un léger sentiment d'admiration. Un homme s'est levé au milieu des habitants assis. Aux yeux du groupe, cet individu apparaît un héros fort et courageux. Il s'apprête à partir lorsque le musicien dit :

- Attendez Monsieur.

Il se lève avec difficulté. Lui aussi tient à grand-peine sur ses jambes mais contrairement au vieillard, il le montre moins.

- Je vais y aller à votre place. Vous devez rester là....

Il marque une pause. Il observe le vieillard. Il tremble et semble à tenir peine debout. Il est clair qu'il s'effondrerait rapidement.

- Je pense que personne n'est plus capable que vous de rassurer les personnes présentes ici, ajoute-t-il avec l'ombre d'un sourire.

Il quitte ensuite le troupeau sous son regard admiratif. Il commence à marcher lentement et avec peine, regardant dans tous les côtés, tâchant de découvrir au moins un soldat. Il n'a marché qu'une centaine de mètres lorsqu'il aperçoit deux hommes qui avancent au milieu de la tempête.

- Messieurs ! Attendez ! S'écrie-t-il.

Les hommes se retournent. Il s'agit de deux soldats. Ils tremblent de froid. Le musicien s'approche d'eux.

- Vous êtes au courant que vous prenez le mauvais chemin? Demande-t-il. Vous vous êtes certainement égarés avec cette tempête... Nous sommes assis un peu plus au sud et vous alliez vers le nord...