L'étoile brûlante.

CHAPITRE QUATORZE

Bienvenue au chapitre quatorze. (a.k.a l'un de mes chapitres préférés). N'hésitez pas à mettre la musique de média au symbole (!!). C'est très important : J'ai galéré à trouver cette musique parfaite et elle correspond h-y-p-e-r bien à l'action de fin de chapitre.

N'hésitez pas non plus à me dire votre avis sur le chapitre. -Surtout la fin-. Bonne lecture.

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C'est la nuit. À l'extérieur de l'auberge, la neige tombe et celle-ci donne au dehors une étrange épaisseur et un profond silence. Dans l'auberge, il fait froid. Tellement froid que le sommeil de Natsu se trouve assez récalcitrant. Il est étendu en travers de son lit, et il se retourne pour la énième fois avant de se demander comment est-ce que Lucy parvient à dormir avec une telle fraîcheur.

Elle est impressionnante, pense-t-il. Il pense que c'est extraordinaire de parvenir à dormir en dépit de ce froid hivernal. Il la contemple en silence quelques instants. Il remarque que son sommeil est agité. C'est lorsqu'il est sur le point de se retourner qu'il l'entend prononcer ces mots : Laissez-moi.

Il tend l'oreille et l'écoute plus attentivement... Mais la seule chose qu'il parvient à saisir au milieu d'un murmure presque inintelligible est le mot Maman... prononcé d'une voix tremblante... Elle a ensuite une grimace et son visage s'emplit de tristesse.

L'Anglais continue de la regarder avec un air de tristesse résigné. Comme c'est triste de rêver d'une personne qui n'est plus là... Il le sait pour l'avoir déjà vécu.

Il se retourne encore une fois et laisse ensuite le souvenir de sa mère envahir sa mémoire. Il n'a que peu de souvenirs précis de cette heureuse époque... Il se souvient simplement qu'il était encore brun et que sa mère était merveilleuse. Son père aussi. Cette vie de cadet avec son frère au milieu d'un couple amoureux était ravissante. C'était un Eden et deux tragiques évènements l'ont très vite propulsé en dehors : la mort de son père et l'arrivée d'un étrange homme dans la maison. Il se souvient parfaitement de cette horrible image de sa mère en pleurs avec une bouteille dans la chambre parentale. Elle portait à sa bouche ces bouteilles qu'il détestait tant et son geste semblait marquer la défaite du garçon en tant qu'homme.

Quant au second évènement... Natsu ne l'a pas compris, au début, et il s'en souvient. Sa mère n'était plus qu'une simple larve. Mais lorsqu'il a remarqué que cet homme en était aussi une ; il a compris. Qui se ressemble, s'assemble.

A partir de là, il ne souvient pas que sa mère ait prise son frère ou lui dans ses bras. Elle ne prenait que ses nombreuses bouteilles. Le reste ne comptait plus pour elle.

Il s'en est toujours voulu. Il pense qu'il aurait pu faire quelque chose pour aider sa mère. Lui jouer plus de morceaux avec la guitare de son père aurait peut-être aidé. Une chose est sûre : Allumer un feu avec ses pouvoirs devant elle et la brûler dans le grenier n'était certainement pas la meilleure des solutions.

Son visage est figé. Dans la chambre, on entend simplement le ronflement de l'adolescente et le tic-tac de l'horloge comtoise. Il exhale un soupir. Il n'aime pas penser à sa mère car cela le rend toujours triste. Lucy n'arrête pas de répéter « Maman » et plus le temps passe, plus cela l'insupporte. Au bout d'un moment, comme il n'en peut plus, il décide de quitter la chambre.

Il traverse le long couloir avec rapidité et c'est lorsqu'il s'apprête à aller sur la terrasse de l'auberge qu'il entend le raclement d'une chaise et le bruit d'un verre que l'on poserait par terre. Le musicien sursaute et se retourne vivement. Dans l'obscurité de l'auberge se dessine la silhouette haute et large de l'aubergiste.