Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 6

Jabbar enfila sa chemise après s'être battu contre vent et marrée pour que la jeune femme daigne enfin enfiler la robe qu'il avait fait venir en fin d'après-midi. Elle avait refusé un bon nombres de fois avant de capituler.

Discrètement, il s'avança près des portes et la vit assise dans le petit salon. Elle avait effectivement enfilé la robe sauf qu'elle avait remis cet horrible gilet de sauvetage. Elle avait l'air désespérée, comme si la perspective de dîner avec lui l'a répugné.

Sauf que ses rougeurs à répétitions lui prouvaient le contraire.

Elle avait pris le soin de dénouer ses cheveux et sa chevelure flamboyante descendait en cascade le long de la chaise. Ce qui lui laissait penser que sa longueur n'avait pas de limite.

Soudain agacé de la voir avec ce gilet ridicule qui l'empêchait de voir ses formes dissimulées par cette couleur affreuse Jabbar déboula dans le salon mains dans les poches.

- Ça suffit, retirez-le avant que je le fasse moi-même. Ordonna-t-il d'une voix dure.

Elle releva ses beaux yeux verts et secoua sa tête dans tous les sens.

Bon sang cette femme était un véritable phénomène à elle toute seule.

Il claqua des doigts pour la presser mais elle ne bougea pas.

Jabbar serra les dents.

- Je ne me répèterais pas Maisie.

- Je préfère le garder.

- Vous n'allez tout de même pas aller au restaurant avec votre gilet de sauvetage c'est ridicule ! Gronda-t-il en s'approchant les yeux noirs.

- Personne ne vous a demandé de m'inviter au restaurant. Rétorqua la jeune femme en croisant les bras. Après tout à mon âge, à cette heure là je devrais déjà dormir.

Elle crispa un sourire.

Il comprit alors que sa remarque l'avait piquée.

- Ma remarque n'était pas dans le but de vous blesser.

- Pourquoi vous n'allez pas manger seul, je suis sûre qu'une femme de votre âge sera ravie de vous accompagner.

Jabbar perdit son sang-froid et la prit par les épaules pour la lever. Elle hoqueta, consciente qu'elle allait trop loin.

- Ma patience à certaines limites. Gronda-t-il d'un air sombre. Maintenant retirez-le et gardez-le avec vous si vous voulez. Si jamais le capitaine se met à crier " les femmes et les enfants d'abord " Je vous emmènerais au premier canot de sauvetage de libre. Ça vous va ?

C'est avec un froncement de sourcils de mécontentement qu'elle le retira sèchement, lui dévoilant une délicieuse poitrine haute et pleine aussi crémeux que du lait.

- Bien. Dit-il d'une voix rauque en se retournant car il craignait de ne pas résister à la tentation de la toucher. Allons-y maintenant.

Il ouvrit la porte après avoir récupéré son portefeuille et la laissa passer. Sur le qui-vive, elle passa la porte et il remarqua qu'elle avait discrètement abandonné l'idée d'embarquer son gilet avec elle.

Ses longs cheveux roux dansaient sur ses fesses qu'il prit plaisir à admirer avant de se ressaisir. Cette jeune et mystérieuse femme n'était pas là par hasard, il en était certain. Et elle n'était pas là pour le séduire sinon elle ne serait pas sans cesse en train de le fuir comme la peste.

Alors pourquoi restait-elle ? Qu'avait-elle à y gagner ?

Jabbar l'observa attentivement alors qu'elle le suivait dans le couloir les mains nouées contre son ventre. Et quand ils furent dans le restaurant, Jabbar sentit la nervosité de la jeune femme envahir l'espace restreint du petit coin qu'il avait réservé afin de pouvoir parler librement.