Chapitre 17

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Jabbar se sentait comme rasséréné. L'idée même de savoir que la jeune femme était en bas en train de l'attendre lui envoya une bonne dizaine de décharges électriques. Lorsqu'il redescendit dans une tenue propre, il eut le plaisir de la de découvrir en compagnie d'Halima et la conversation était portée sur le thé glacée. Un sujet ennuyant certes mais qui avait bon de raviver les traits doux de la belle rouquine qui d'après les dernières rumeurs faisait maintenant l'objet de sept demandes en mariage.

Aiguillonné par la jalousie, Jabbar serra le poing en ignorant pourquoi cette information avait assez d'emprise sur lui pour le rendre en colère.

Sans doute par les visions incessantes de Maisie avec un autre homme.

- Maisie ? Je suis prêt.

À cette voix cruellement dure, Maisie sursauta.

Elle se leva, troublée, et croisa son regard sévère.

Que lui arrivait-il ? Pourquoi son visage était soudain froid ?

Le cœur battant, elle salua Halima qui s'était presque statufiée sur le fauteuil et le suivit dans le couloir.

Il était passé de chevalier servant, à guerrier et maintenant à un barbare sauvage au regard fermé.

Elle fut tenter de lui demander qu'est-ce qui ne tourné pas rond chez lui mais se ravisa lorsqu'il ouvrit une porte en l'invitant à entrer.

- Oubliez vos instruments à couture Maisie. Dit-il froidement lorsqu'elle tira son matériel de son sac. Je ne vous ai pas fait venir pour ça.

Son cœur martela ses tempes. Elle le dévisagea alors qu'il faisait le tour de son bureau pour s'asseoir dans son fauteuil.

- Je vous demande pardon ? Dit-elle enfin après avoir retrouver sa voix.

- J'avais besoin d'un subterfuge pour vous éloigner de la maison de votre père afin que les travaux se fassent sans que vous vous mettiez à protester contre les ouvriers.

Incrédule, Maisie cilla.

- Mais de quoi parlez-vous !

- Je parle de ce que ma mère vous aviez promis en échange de mon retour. Expliqua l'homme d'une voix égale.

Elle cilla de nouveau.

- Ne me regarder pas comme ça Maisie, votre père a besoin de se déplacer chez vous sans devoir demander de l'aide toutes les cinq minutes.

- Je vous avais dit que je pouvez me débrouiller seule ! Protesta Maisie en le fusillant du regard.

- Et c'est tout à votre honneur mais j'en ai décidé autrement pour la simple et bonne raison que ma mère vous a menti.

Maisie déglutit et fit quelques pas maladroits dans sa direction. Une lueur étrange dans les yeux, il explora son corps sans vergogne avant de reporter son regard profond dans le sien.

- Son but n'était pas de vous envoyer à ma recherche mais de vous éloignez de Kadar afin de récupérer le magasin de votre père.

Elle vacilla et se retint au dossier de la chaise.

- Quoi ? Que...

- Elle voulez vous envoyer en France, en vous faisant croire que j'étais là-bas afin que vous ne soyez pas dans ses pattes. Elle voulait que votre père se retrouve seul, démuni, pour faire fermer sa boutique. Elle savait que vous n'auriez pas laissé faire une chose pareille, alors il lui fallait un moyen de vous évincer.

Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant