Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 29

Deux semaine plus tard :

- Où est-ce que tu m'emmènes ! Jabbar !

Jabbar ne sentait plus que la colère bouillonner dans son intérieur. Il avait l'impression qu'il n'y avait plus rien à l'horizon. Comme s'il était diminué, comme si plus rien n'avait de valeur et de beauté à ses yeux. Un carcan de fer enserrait sa poitrine.

- À Oman, dans les prisons du sultan.

Sa mère écarquilla les yeux.

- Non ne fais pas ça Jabbar ! Implora-t-elle en essayant de se dégager de l'emprise des gardes.

- Tu as tué son fils et il te veut pour pouvoir te regarder croupir dans ses cellules. C'est la seule chose que tu mérites. Cracha-t-il en refreinant son envie de la gifler.

À son image, elle montra ses dents.

- Tu ne peux pas faire ça à ta mère !

Jabbar s'approcha et enfonça sa main dangereusement dans ses cheveux pour l'attirer à lui.

- T'en prendre à Maisie était la dernière chose à faire. Chuchota-t-il plus menaçant que jamais. Je passerais les dix prochaines années à te le faire payer je te le promets.

Les dents serrées, il la relâcha violemment et se retourna pour partir des cellules sous les cris hystériques de Fatima.

Le regard perdu, il s'engouffra dans la voiture en prenant la direction de l'hôpital. Une fois devant, il serre le volant en retardant le moment qu'il ne supportait plus d'être confronté depuis des jours.

Pourtant, malgré cette amnésie qui le séparait de Maisie, Jabbar se raccrochait à l'infime espoir qui habitait son corps.

Prenant soins de passer à l'arrière de l'hôpital, Jabbar emprunta les ascenseurs et gravit les étages dans un lourd silence.

Coup de chance ou hasard, il tomba nez à nez avec le médecin qui avait pris en charge sa Maisie.

- Votre majesté.

Il s'inclina respectueusement et se recula pour le laisser sortir des ascenseurs.

- Alors, est-ce qu'il...y a une amélioration ? D'une voix hésitante.

- Non je crains que non votre altesse. Dit-il d'un air désolé. Mais je l'ai dit, une amnésie temporaire peut prendre un certain temps.

Désespéré, Jabbar sentit la culpabilité l'avaler entièrement. Son visage se crispa en une peine indéchiffrable. En la laissant partir récupérer ses affaires avec son chauffeur, Jabbar n'aurait jamais cru qu'il replongerait des années en arrière. Il avait baissé sa garde et Fatima en avait profité pour lui asséner le coup fatal en préparant un accident identique à celui de son père. Sauf que Maisie avait été la cible parfaite pour l'atteindre au plus profond de son être. Zuyal avait réussi par miracle à éviter le pire en donnant un coup de volant vers cette immensité de sable. Mais aucun des deux en était sortit indemne. Zuyal avait une jambe cassée et Maisie s'était violemment cognée la tête et avait de nombreuses contusions au visage.

- Combien de temps ? Parvint-il à demander en remarquant que la chambre de Maisie était entrouverte.

- Je l'ignore, ça dépend d'elle. Répondit-il en secouant de la tête.

- Vous êtes en train de me dire que cela peut durer des mois ? S'emporta Jabbar en se passant une main sur le visage. Elle ne se souvient même plus de moi je...