Chapitre 18

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  - Ton père m'a dit que la maison était en pleine rénovation ?

Maisie retira sa main qui l'aidait à soutenir sa tête et se redressa. Elle avait presque oublié qu'elle était dans un restaurant près du front de mer. Et qu'elle se trouvait à des kilomètres du Kadar.

- Oui en effet, des ouvriers sont en train d'installer des pentes pour que papa puisse sortir de la maison sans être obligé de demander de l'aide.

Sa mère semblait mi intéressé mi jalouse.

- Et tout ceci sous l'ordre du nouveau roi ? Questionna-t-elle d'une voix presque méprisante.

Sa mère avait-elle conscience que le roi en question obstruait son esprit au point de plus pouvoir réfléchir correctement ?

- Oui, il est...comment dire...gentil dans son genre.

Maisie se massa sa tempe droite et porta son verre de Margarita à ses lèvres qui portaient encore le passage de Jabbar.

Le lendemain qui avait suivi leur baiser, Maisie s'était fait discrète et presque inaccessible au monde extérieur, jusqu'à ce que son père ne lui rappelle que c'était le week-end où elle devait allait rejoindre sa mère a Seattle. Elle avait littéralement sauté sur l'occasion pour s'éloigner au maximum du cheikh. Mais rien n'y faisait...même loin, Maisie pensait constamment à leur baiser qui lui avait littéralement brûlé les lèvres.

- Tu es particulièrement splendide ce soir ma chérie. Commenta sa mère en levant un sourcil surpris. Cette robe est d'une beauté ! Elle te ravive le teint.

Étonnée, Maisie perdit ses mots avant de jeter un coup d'œil sur la robe qu'elle avait créé à partir du livre de Leila.

- Merci maman, je ne m'attendais pas à ce que tu me complimentes. Dit-elle en reposant sa Margarita.

- Je t'en prie chérie ! Ce n'est pas parce que je ne m'entendais plus avec ton père que je ne t'aime pas. Répliqua sa mère en commandant un autre cosmopolitan.

- Était-ce une raison pour allez voir ailleurs ? Ne put s'empêcher de dire Maisie d'une voix étonnement maîtriser.

Jeanne soupira en jouant avec son bracelet en diamant. Naturellement, Maisie n'avait pas besoin de connaître le prénom de celui qui lui avait fait ce cadeau puisque c'était tout simplement son troisième mari !

- Tu ne peux pas comprendre, répondit-elle en prenant une attitude détendue. Tu es trop jeune pour connaître le revers de la vie Maisie.

- Assez vieille pour comprendre que tu as trompé papa parce qu'il était pauvre et que tu rêvais d'autre chose. Riposta Maisie en cœur serré en revoyant les images de son père dévasté. Tu n'as pas supporté qu'il veuille s'adonner à sa passion et qu'il abandonne son travail de banquier c'est aussi simple que ça.

Piquée au vif, Jeanne foudroya sa fille du regard puis s'éclaircit la voix.

- Es-tu venue jusqu'ici pour passer du temps avec ta mère ou pour me jeter le passé à la figure ?

- Les deux probablement. Répondit-elle vivement. Mais tu as raison. Laissons le passé où il est.

Satisfaite sa mère leva son verre en signe de paix.

Une lame lui transperçait le cœur d'avoir perdu la mère jadis aimante, simple et sans attraits. Elle se revoyait encore traverser la cuisine pour découvrir son père au pied des marches, pleurant comme un homme devant le chagrin, ne s'en cachant pas. Il avait tellement cru que sa mère le soutiendrait dans son projet que ses rêves et ses espoirs s'étaient envolés en même temps que le son du claquement de porte qu'elle entendait encore dans sa tête. Serait-elle capable un jour de renoncer à ses rêves de devenir une créatrice de vêtements pour un homme ?

Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )Where stories live. Discover now