Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 37

Jabbar tournait en rond dans la chambre étroite depuis bientôt une heure. Le parquet craquait sous ses pas lourds et nerveux.

Il avait conscience d'avoir été trop brutal. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Alors qu'elle refusait de lui revenir.

Habitué à être obéi, Jabbar était confronté à une difficulté de taille.

De plus, la jeune femme était enceinte et semblait tout à fait détendue à l'idée de devenir mère. Alors que lui, était totalement paniqué !

S'il continuait sur ce terrain, Jabbar allait écrire l'histoire la plus chaotique de tout les temps. Même son père avait fait mieux que lui jusqu'ici. Seulement il s'était trompé de femme. Et Jabbar tenait entre ses mains son idéal. Le meilleur qui puisse lui arriver. La femme que n'importe quel homme...

Il jura entre ses dents et alla se poster devant la fenêtre.

Ce qu'il vit l'acheva.

Maisie se dirigeait vers la grande prairie. Habitué à surveiller plusieurs choses en même temps lors de ses nuits de surveillances dans les quartiers de Moscou, Jabbar aperçut le cavalier de tout à l'heure regarder Maisie passait les petits tronçons de bois.

Jabbar échafaudait déjà un plan pour le tuer tout en attrapant son manteau.

Il traversa le hall en créant le genre de silence qu'il imposait quand il entrait dans une pièce et se dirigea dehors.

Le cavalier s'arrêta net en croisant son regard meurtrier.

Espérant que cela soit suffisant, Jabbar suivit Maisie qui continuait de descendre le terrain glissant avec innocence.

Elle était si belle, si forte, et si fragile à la fois.

- Maisie !

Elle se retourna en tirant sur son bonnet comme si elle voulait se cacher de lui.

Lorsque ses beaux yeux verts se plantèrent dans les siens, Jabbar sentit la violence de ses sentiments le rappeler à l'ordre.

Il fallait qu'il se radoucisse. Qu'il se montre plus doux et qu'il lui montre enfin qu'il l'aimait.

- Je ne m'enfuie pas si c'est ça qui t'inquiète.

Il la rejoignit et posa sa naissance de ses doigts sur sa joue gelée.

- C'est moi qui me suis enfui...

Elle baissa les yeux, les lèvres entrouvertes.

- Je regrette Maisie, mais je pense mériter une seconde chance.

- Pourquoi je devrais te la donner ? Demanda-t-elle d'une voix brisée. Je t'ai donné tellement. Tu es arrivé dans ma vie, tu es l'homme qui pourrait avoir n'importe qu'elle femme à ses pieds. Pourquoi ça serait différent cette fois-ci ? Alors que nous n'avons pas réussi à nous comprendre l'un l'autre.

- Tu m'as compris, rétorqua-t-il avec véhémence. C'est moi qui n'a pas réussi à me comprendre. J'ai passé ma vie à me vider de la moindre émotion...et quand je t'ai vu j'ai perdu pieds. Je me suis senti curieusement mieux, comme si j'avais besoin de toi, chaque seconde.

Jabbar marqua une pause et leva le regard sur l'horizon.

- J'ai mis tellement de temps à comprendre que tu n'étais pas qu'une simple aventure. Reprit-il comme à lui-même.

Le temps fraîchissait, un vent se leva soudain. Jabbar prit son bras en observant l'horizon changer subitement.

- Nous devrions rentrer.