Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 23

Jabbar était d'une humeur massacrante et ne s'en cachait même pas. Depuis son retour au palais, il était habité par une rage qui ne le quittait plus. Pourquoi ? Parce que Maisie Braxton l'avait repoussé ! Et il était le seul fautif dans cette histoire. Comment avait-il pu se comporter ainsi ? Comment avait-il pu insinuer de telles choses sur elle ?

Il l'avait blessée, humiliée avec ses stupides suppositions. Pour la première fois de sa vie, Jabbar ne voulait pas perdre une femme.

L'idée même de l'imaginer entre les bras d'un autre homme, goûtant au plaisir charnel le rendait malade.

Un rictus de dégoût aux lèvres il se cacha le visage en réfléchissant aux nombreuses possibilités qui s'offraient à lui.

Certes, elles n'étaient pas nombreuses mais suffisantes pour rattraper son erreur.

Il devait juste trouver un moyen de l'attirer à lui.

- Votre majesté ?

Raoul passa sa tête entre la porte tout en restant sur ses gardes.

- Quoi ? Aboya Jabbar avec humeur.

- Quelqu'un souhaite vous voir votre majesté.

- Je n'ai ni le temps ni l'envie de voir qui que ce soit !

Raoul se risqua d'entrer avec un sourire mystérieux aux lèvres.

- Elle insiste beaucoup. Confia-t-il en mettant ses mains derrières lui.

- Est-ce Maisie ? S'empressa-t-il de demander en se redressant.

Raoul secoua négativement de la tête.

Déçu, brouillé avec ses propres pensées, Jabbar se carra dans son fauteuil.

- Alors ça ne m'intéresse pas. Lâcha-t-il froidement.

Il se cacha de nouveau le visage pour se replonger dans ses pensées.

- Je vais quand même la laisser entrer votre altesse.

Jabbar ne répondit rien et inspira brutalement.

Puis enfin, le silence.

Maisie lui apparut en flash. Son beau visage cramoisi, sa bouche en cœur, accueillant sa bouche pressante. Jabbar soupira désespérément.

Puis soudain, alors que le désespoir était en train de le noyer, il entendit quelque chose qui fit battre son cœur, assez pour qu'il relève la tête vivement.

Une toute petite voix babilla dans la salle de réunion. Pourtant il n'y avait personne sauf...

Il recula son siège, n'osant à peine y croire avant d'entendre des gazouillis plus distincts. Il entraperçut des minuscules petites jambes s'élancer vers lui maladroitement. Des petites fesses retombèrent au sol avec un rire joyeux.

- Sofia...mon ange...

Sa nièce tourna sa tête vers lui et sa petite bouille ne tarda pas à faire effet sur lui.

Il repoussa son fauteuil et se leva pour faire le tour de la table.

Elle leva sa minuscule main vers lui en babillant des mots incompréhensibles.

Jabbar S'empressa de la prendre dans ses bras et la souleva en l'air pour l'admirer.

- Bon sang tu as tellement grandi. Murmura-t-il en la calant contre lui.

- Assez pour manger le couscous que tu lui as promis. Lança une voix familière près de la porte.

Jabbar se détourna pour planter son regard dans celui de Zola. Une bouffée d'apaisement le submergea. Cette jeune femme qui lui avait appris que rien n'était impossible dans la vie, n'avait pas changé. Cette jeune femme qui l'avait poussé involontairement à accepter de revenir au Kadar.