Chapitre 7

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Maisie s'était fait prendre à son propre piège.

- Rentrez auprès de mon père et vous ?

Il sourit et fit tourner son verre entre ses doigts.

- Je vais sûrement tuer ma mère. Dit-il enfin pince-sans-rire.

En dépit de son esprit railleur, Maisie eut l'impression qu'il était extrêmement sérieux. Elle se garda de poursuivre la conversation sur ce terrain trop boueux et lança :

- Qu'avez-vous fait pendant toutes ses années ? Enfin je veux dire...

- Je suis entrer dans l'une des plus grosse mafia de la Russie.

Elle se figea en espérant qu'il ne soit pas sérieux.

- Rassurez-vous Maisie, je ne vais pas vous tuer. Ajouta-t-il en inclinant sa tête.

- Les mafieux sont des criminels ! S'insurgea Maisie en sentant une curieuse émotion la submerger.

- Non croyez-moi, pas celle-ci. Se défendit-il avec sérieux qui la fit frissonner. J'ai sauvé plus d'innocents que ma mère en a condamné d'une vie misérable.

Elle déglutit péniblement.

Ses yeux reflétaient une lueur sincère. Elle le croyait.

- Donc vous êtes une sorte de justicier ?

- On peut dire ça oui. D'un sourire lent et prononcé.

Elle détourna le regard sur le coucher de soleil. Car ses yeux noirs étaient troublants avec un fond d'étain dans les prunelles. Ils étaient persuasifs. Capable de la plier à sa volonté d'un simple regard. De nature timide, Maisie se découvrit une passion dévorante de croquer l'interdit comme s'il lui avait jeté un sort.

- À quoi pensez-vous Maisie ?

Sortie de sa torpeur, elle se racla la gorge.

- Je me demandais si cela vous avez procuré du plaisir pendant toutes ses années de savoir que l'on vous cherchez. Répondit-elle en s'écartant de la table pour laisser le serveur poser sa carte de menu. Elle n'était pas habituée à autant d'attention, et de politesse.

Elle le remercia et ouvrit la carte pour l'étudier.

- Aucun, pas même une satisfaction. Répondit le cheikh une fois que le serveur fut parti.

- Alors pourquoi ne pas être revenu à l'époque et pourquoi revenir maintenant ?

- Parce que je soupçonne ma mère de vous tenir entre ses mains avec l'un de ses chantages farfelus.

- Vous vous trompez.

- Je ne me trompe jamais.

Étourdie, Maisie s'évita de ciller et releva le menton.

- Et bien cette fois-ci oui parce que votre mère n'a aucune emprise sur moi, je suis venue de mon plein gré.

Il plissa des yeux.

- Continuez de me mentir Maisie, tôt ou tard je vais découvrir la vérité.

Maisie ne doutait pas de sa parole. Mais elle préférait mourir de honte que de voir de la pitié dans son regard. Souvent, aussi souvent que quand elle poussait le fauteuil roulant de son père, les gens la prenait en pitié elle et son père.

Très connu en ville son père s'était rapidement fait connaître par ses talents d'ébéniste. Alors quand ils avaient su pour son accident, chaque jour des personnes étaient venus pour lui offrir leur soutien. Puis ce soutien s'était transformé en pitié.

Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )Where stories live. Discover now