Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 19

  - Que faites-vous ici ! À Seattle ? Vous me suivez ?

Jabbar fit au mieux pour ne pas exploser de colère. D'abord parce que Maisie était d'une rare beauté dans cette robe moulante qui épousait chaque millimètres de sa peau. Puis parce que jamais il n'aurait jamais cru qu'elle accepte ce voyage ridicule pour aller voir sa mère.

Depuis le début, derrière le paravent, Jabbar avait assisté à la pathétique conversation qu'elles avaient eu. La mère de Maisie était exubérante et totalement indifférente au bonheur de sa fille. Il avait même ressenti de la peine pour Abram.

- Et bien n'est-ce pas là tout l'intérêt de fuir Maisie ?

Comme elle restait bouche bée, Jabbar continua en passant un regard sur sa bouche entrouverte, laissant entrevoir l'émail parfait de ses dents blanches.

- Tu me fuis et je te retrouve, sauf que je ne m'attendais pas à parcourir tant de kilomètres.

- Je ne fuis pas ! Je suis en week-end avec ma mère !

- Ah oui ? Et où est-elle ? Dit-il en faisant mine de la chercher. Oh mais oui je sais ! Enchaîna-t-il en claquant des doigts. Elle est partie il me semble non ?

La jeune femme se tassa sur sa chaise et tendit son cou en avant pour se masser la nuque.

- Elle avait une chose à faire.

- Une chose plus importante que sa fille. Fit-il remarquer en inclinant imperceptiblement de la tête.

Maisie n'en revenait pas qu'il soit ici ! À Seattle !

- Ma mère est...comment dire...

- Exubérante ? Hasarda l'homme en levant un sourcil.

Dieu qu'il était beau !

Elle se tortilla sur sa chaise.

- Alors comme ça je suis gentil dans mon genre ? Reprit-il en prenant un air faussement déçu.

- Tu as écouté notre conversation ! S'exclama Maisie sidérée.

- Et c'était d'un ennui mortel, sauf le passage où tu parles de moi. Ironisa-t-il en portant son verre de whisky à ses lèvres.

Maisie ne put échapper aux images de sa bouche capturant la sienne avec avidité.

- Sais-tu que le harcèlement est passible d'emprisonnement ?

Pour tout réponse, ses yeux s'enflammèrent.

- Je ne te harcèle pas, je te suis parce que tu me fuis moya dorogaya.

- Parce que tu me veux dans ton lit. Riposta Maisie avec une certaine amertume dans la bouche. Et je refuse de devenir un objet que l'on jette après s'être amusé. Bon sang ! Est-ce que...tu t'es regardé Jabbar ? Bégaya Maisie en refusant de le regarder dans les yeux. Tu n'es pas réel !

Les verres, les assiettes, les couverts...tous cliquetaient dans un silencieux vacarme, mais l'homme ne répondait pas.

Alors elle se risqua de relever la tête et découvrit avec un frisson glacial qu'il s'était rembrunit sévèrement. Son regard s'était brutalement obscurcit.

- Comment peux-tu me juger aussi sévèrement alors que tu me connais à peine. Grinça-t-il d'une voix menaçante mais basse. Je suis un homme qui sais respecter les femmes. Enchaîna-t-il en la jaugeant comme si elle n'était plus qu'une étrangère.