Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 11

Maisie sentit un sentiment proche de la panique l'envahir en entendant cet accent bien plus prononcé qu'à l'ordinaire. Lentement, elle se retourna et crut être victime d'une hallucination. Jabbar en personne se tenait à l'entrée du magasin en dardant sur elle, l'un de ses regards profonds.

Jabbar avait l'impression, qu'enfin, il pouvait respirer. Le désir si figea au creux de ses reins. Vêtue d'une salopette ouverte et d'un débardeur en coton, Maisie Braxton était le péché interdit. Ses cheveux enroulés dans un chignon pressé, étaient toujours aussi roux que quand il les avait admiré devant le palais avec cette touche de miel qui lui conférait d'une brillance éclatante.

Elle retira le crayon calé au creux de son oreille et bafouilla quelque chose d'inaudible.

- Que faites-vous ici ? Lança-t-elle enfin d'un ton sec.

Délicieuse songea Jabbar en s'approchant.

- Je vous cherchais figurez-vous.

Elle croisa les bras, faisant remonter le galbe de ses seins.

- Désolé mais j'ai beaucoup de travail.

Jabbar jeta un regard sur la boutique et huma l'odeur du bois.

- Je croyais que vous étiez couturière. Dit-il en saisissant un petit objet en bois posé sur une étagère.

Elle s'avança précipitamment pour lui reprendre des mains.

- Mon père est ébéniste, je le replace voilà tout. Expliqua la jeune femme en replaçant nerveusement l'objet.

- Raoul m'a retenu avant-hier de vous ramener par la peau des fesses en me disant que vous reviendriez et je vous ai attendu. Expliqua-t-il d'une voix glaciale.

Surprise elle se pointa du doigt.

- Moi ? Et pourquoi ça ? Maintenant que vous êtes de retour, je ne veux plus rien avoir avec vous.

Elle se détourna de lui, accentuant la curiosité qui le démangeait.

- Vous pensiez tout de même pas que j'allais me satisfaire de ça ?

Elle se retourna violemment pour le dévisager les joues en feu.

- Bien sûr que si ! Clama la jeune femme en dérivant entre les étagères tandis qu'il s'avançait avec un sourire en coin.

- Et bien vous vous trompez ma petite Maisie. Dit-il en soupir.

Il s'avança plus proche, encore, baissant les yeux sur sa poitrine qui se soulevait au rythme saccadé de sa respiration. Puis d'un coup, posa sa main sur le mur en la détenant captive.

Il éclata de rire lorsqu'elle fronça des sourcils en brandissant son cutteur. En un mouvement il s'en saisit. Elle hoqueta.

- Que voulez-vous espèce de....

- ....fou ? Coupa-t-il en un sourire sardonique.

- Exactement !

Elle soutint son regard et Jabbar baissa les yeux vers sa bouche pleine et offerte sans le vouloir.

- Ma mère a eu une emprise sur vous Maisie et je vous donne cinq secondes pour me le dire maintenant ou je demanderais à votre père.

Elle blêmit et perdit de sa répartie.

Maisie se sentait de toutes parts piéger. Plus aucun subterfuge ne pourrait la sauver. D'autant plus qu'elle cherchait elle aussi désespérément à comprendre.