Envoûtée par le cheikh : Tome 4 ( Russian Mafia )

Chapitre 33

À quelques minutes de retrouver Jabbar, Maisie s'était installée sur le balcon en admirant les beaux jardin et la piscine creusée dans la roche, habillée d'une magnifique cascade. Grâce aux médicaments, Maisie supportait mieux la douleur. Leur entretient avait été intense en révélations mais concis.

Elle n'oublierait jamais son regard vaguement désespéré qu'il avait tenté de lui cacher. Quelques brises de souvenirs s'ébauchaient dans son esprit, mais ils étaient si rapides, si infimes, qu'elle abaissa le regard sur ses mains moites.

Ils avaient couché ensemble, et cette information était cruciale, voir impossible d'écarter de sa mémoire. Comment avait-elle pu oublier le moment le plus important de sa vie ? Qui plus est avec un homme tel que Jabbar. N'avait-elle pas rougie dès l'instant où ses doigts avec effleurés le carcan de sa robe lorsqu'il l'avait soulevé ?

Elle posa l'extrémité de ses doigts sur son visage en soupirant.

- Mademoiselle ?

Maisie releva la tête en entendant la voix hésitante d'Halima.

- Oui ?

- Le roi vous attends. Annonça-t-elle. Voulez-vous que je vous accompagne jusqu'à son salon ?

Maisie aurait tant voulu lui exprimer un refus en prétextant connaître le chemin. Mais elle ne se souvenait plus...

- Oui, je veux bien.

Elle se leva avec un sourire léger et la suivit dans les couloirs.

- Vous allez mieux mademoiselle ?

- Oui, un peu.

Halima porta ses mains contre sa poitrine en lâchant un soupir de soulagement. Tout le monde semblai si attentionné avec elle, que Maisie ne parvenait pas à réaliser qu'il y a encore un mois, elle venait travailler ici en tant que couturière.

- Allez-y entrer mademoiselle. L'encouragea cette dernière une fois devant la porte.

Le cœur battant à tout rompre, Maisie inspira et pénétra dans une pièce monumentale. Somptueuse, merveilleuse. Maisie n'avait pas de mot pour décrire le charme oriental de ce salon au plafond étourdissant.

Savoir qu'elle y avait déjà pénétré sans parvenir à s'en souvenir lui noua la gorge.

- Bonsoir Maisie. Murmura-t-il derrière elle.

Il suffisait qu'il prononce son prénom pour qu'elle frémisse.

Elle se retourna en avalant sa salive.

Il était vêtu d'un jean et d'une chemise ouverte sur trois boutons, laissant entrevoir sa peau hâlée, légèrement ombrée par un toison.

- Bonsoir...

La situation était palpable. Ni l'un ni l'autre savait quoi dire.

- Le salon est magnifique.

Il passa un regard dans la pièce en restant appuyé sur le chambranle de la porte.

- En fait, j'espérais que tu te souviennes de quelque chose en y entrant. Murmura-t-il en reportant son regard sur elle.

- Je souffre de ne pas me rappeler.

- Je sais.

Il se redressa et d'une main, lui désigna la table dressée au milieu de la pièce.

- Ta tête va mieux ? S'enquit-il en lui tirant la chaise.

- Les médicaments font effets, je me sens mieux.