Troublantes retrouvailles.

Chapitre 14

Kylie assise dans son canapé, regardait dans les voir, les nombreuses gouttes de pluie quitter le ciel pour achever leur course folle sur la vitre de sa fenêtre. Le temps semblait maussade depuis ce matin au même titre que son humeur. Son téléphone gisant près d'elle, elle essaya de penser à sa vie. Tout à l'heure, Bria lui avait téléphoné afin d'avoir de ses nouvelles. Une personne normale et sensée lui aurait raconté ses mésaventures pour qu'on lui vienne en aide, mais Kylie n'était pas ce genre de personne. Elle avait tout simplement dit à son amie qu'elle allait bien et que tout se déroulait parfaitement tout en mentionnant qu'elle avait un boulot très rémunérateur. Le mensonge, surtout sortit de sa bouche n'était pas très glamour mais il le fallait.

Elle soupira et repensa à sa précédente visite chez Adams. L'homme, au lieu de profiter de sa détresse lui avait témoigné sa gratitude bien qu'il ne lui soit pas redevable. En lui proposant un poste au sein de sa société, Adams aidait Kylie sans le savoir. Il la propulsait vers le bonheur parfait. Dès son arrivée dans la ville, elle s'était toute suite aperçue de l'astronomique chiffre d'affaire que la société réalisait et c'était sans compter les nombreux dons que faisaient l'entreprise et son dirigeant aux orphelinats et centres d'accueil de la ville. Adams était un homme riche mais il ne s'en vantait pas. Il était de nature à partager. Pour quelqu'un qui ne le connaissait pas, il passerait pour un de ses milliardaires qui depensaient leur fortune à tout vent. Pourtant, son offre bien qu'aléchante, ne plaisait pas à Kylie. Elle n'avait pas envie de se retrouver à la tête d'une Amadora de travailleurs alors que des gens auraient surement travaillé dur pour obtenir une telle qualification. Mais il lui fallait trouver un boulot, et ses efforts dans ce sens furent déjà vains. Elle ne pouvait plus se permettre d'échouer. Elle fut illuminée par l'idée de lui demander de la prendre comme un agent d'entretien si il tenait coûte que coûte à l'embaucher. Connaissant l'homme, Kylie doutait qu'il puisse s'y opposer.

Balayant l'idée de respecter l'ultimatum posé par le quinquagénaire, Kylie prit la décision de s'apprêter pour une deuxième visite chez le milliardaire, puisqu'elle lui avait promis lui revenir dès que possible. Mais au moment de faire le ménage, elle entendit trois coups resoner à la porte. Elle avait la prémonition qu'il s'agissait de son bailleur. Son humeur changea du tout au tout. Malheureusement, elle n'avait pas encore parlé à Adams et donc, elle lui ferait une promesse - peut être même le supplierait-elle de lui accorder une dernière nuit dans la loge. Délaissant son balai, elle alla ouvrir .

- Bonjour...

Le cur de Kylie fit un bond dans sa poitrine. Trop excitée, elle ne put achever sa phrase.

- Comment allez-vous, Kylie?, demanda Adams lègerement vêtu d'un pull, les mains enfouies dans les poches.

Une visite de courtoisie, Kylie ne l'avait pas prévue. Elle était gênée et ne tenait plus en place. Mais le plus effrayant était de savoir que l'homme d'affaires se trouvait juste devant sa porte, tout souriant. L'ultimatum serait-il passé à son insu?

- B...Bien, monsi... Adams! Vous êtes venu seul?, demanda t-elle en regardant de droite à gauche.

- Oui. Le chauffeur m'attend en bas, répondit-il tout sourire.

- Oh!... Entrez!, finit-elle par articuler, déstabilisée par le sourire du milliardaire.

De manière polie, Adams pénétra dans la petite pièce. Les mains toujours dans les poches, il attendit patiemment que Kylie ferme la porte et le rejoigne.

- Vous ne devriez pas sortir seul, commença t-elle hésitante. Les rues sont dangereuses.

- Ne vous inquiétez pas pour moi Kylie. C'est plutôt à moi de me faire du souci pour vous. Cet immeuble ne vous convient vraiment pas.