Troublantes retrouvailles.

Chapitre 28

La journée avait très vite passé et le soir était également vite arrivé. En rentrant chez elle, Kylie eut une brève pensée pour le déroulement de la journée. Tout le long, elle n'avait pu se concentrer. La preuve, était qu'elle avait dû demander l'aide de plusieurs autres employés pour pouvoir l'aider à gérer son agenda. D'une part, son esprit avait été occupé par le baiser de William et l'autre, par la décision qu'elle aurait à prendre ce soir.

Car oui, Kylie avait bien réfléchi. Elle avait eue beau retourner le problème dans tous les sens, elle ne savait pas quoi faire. Il n'y avait qu'une seule issue. Elle était désormais sûre d'elle. Ses sentiments pour Williams étaient demeurés tels quels et ce, depuis sa rupture avec lui. En fait, elle n'avait jamais cessé de penser à lui, mais le voir ce jour là au mariage, sceller son union avec sa belle-soeur lui avait fait un choc. Ce choc lui avait fait croire temporairement qu'elle n'aimait plus William et les circonstances dans lesquelles elle avait fait la connaissance de Adams y avaient fortement contribués. Mais maintenant qu'elle avait les idées claires, elle comprenait qu'elle était folle amoureuse de son beau-frère.

Même si elle avait beau réfléchir à la décision à prendre avec Adams, elle n'avait vraiment pas pensé à ce qui se passerait ensuite avec William. Certes, la flamme était présente, mais comment ferait-elle pour vivre son idylle avec lui si il était toujours marrié à sa soeur? Et elle, que penserait-elle d'elle si elle apprenait la vérité ? Comment la regarderait-elle? Kylie expira. Pourquoi était-il si dur d'aimer? Tout cela, c'était sans penser à la réaction de sa meilleure amie. Peut être qu'elle devait lui en parler, bien avant que les choses ne s'enveniment.

Une fois à la villa, Kylie se coula un bain, pendant lequel elle eut le temps de penser à ses divers problèmes. Tous avaient pour dénominateur commun, William. Finalement, elle s'en remit au Karma et pria intérieurement tous les dieux qu'elle connaissait, afin que tout se déroula bien. Une trentaine de minutes plus tard, Kylie sortit de son bain. Elle se sécha délicatement et entreprit de fouiller dans sa penderie. En ouvrant les battants de sa garde robe, elle regarda pendant un moment, avant de se saisir du vêtement qui lui inspirait confiance. C'était une combinaison noire à manches longues, zébrée de rayures blanches et qui lui moulait le corps. Elle y associa des boucles d'oreilles créoles garnies de plumes noires ainsi que des escarpins à talons aigus de la même couleur. C'était sensé être un dîner chic, alors il était important de mettre du noir, vu l'augure qu'elle présageait.

Kylie mit beaucoup plus de temps qu'elle ne le voulut à s'habiller. Mais quand elle y parvint finalement, elle s'occupa de sa coiffure. Elle brossa ses cheveux préalablement peignés et les attacha en une queue de cheval. Elle s'attaqua à ses bracelets de diamants et se parfuma. Elle se maquilla en moins de temps qu'elle ne s'était habillée, puis une fois qu'elle s'estima prête, elle prit départ.

Le chauffeur du taxi qu'elle avait prit, avait prit le soin de la déposer juste à l'entrée du restaurant déjà bien rempli à cette heure de la soirée. D'une démarche bien assurée, Kylie entra dans l'établissement de renommée et fut bien vite accueillie par l'un des serveurs, qui la mena vers sa table. Adams y était déjà. Quand elle fut proche de lui, il se leva et tendit la main vers elle afin de l'aider à s'installer. Une fois que ce fut fait, il congédia le serveur juste après avoir demandé deux verres de vin.

- Tu es sublime, Kylie, dit-Adams les yeux brillants.

- Merci Adams.

Ce dernier lui prit les mains et les lui baisa. Kylie frissonna. Pas de dégoût, ni de bonheur mais juste de peur. Elle avait peur de lui dire qu'elle ne ressentait rien pour lui. Elle avait peur qu'il pensat qu'elle n'avait été là tout ce temps, juste pour sa fortune. Elle n'avait pas envie de passer pour une croqueuse de diamants non plus, en acceptant de devenir sa petite amie. Elle allait jouer serré, mais elle en sortirait soulagée.