Troublantes retrouvailles.

Chapitre 15

Toute l'après-midi, Kylie passa son temps à se triturer les méninges. Elle avait lutté maintes fois contre l'envie d'appeler Bria pour lui demander de l'aide. Mais elle avait fini par reposer son téléphone et s'était mise à fouiller dans ses affaires. Si Adams l'invitait à dîner le soir, ce n'était pas innocent. Il voulait surement lui poser un piège afin de mesurer ses compétences. Et voilà qu'elle commençait à stresser. Elle n'avait rien à se mettre pour l'occasion. Elle ne pouvait pas non plus s'habiller telle une greluche pour dîner en compagnie d'un homme dont la fortune était estimée à des milliards.

Arpentant sa chambre, Kylie se creusait la tête. Les maigres économies dont elle disposait, ne lui donnaient pas le luxe de se promener dans des magasins pour pouvoir s'acheter une petite robe Channel ou Dior. Elle se retrouvait dans une grande impasse. Elle n'avait pas le choix que de se présenter à ce dîner, arborant une robe modeste. Elle imaginait déjà les regards insultants de ces hommes et femmes peu habitués à voir apparaître une jeune femme vêtue tel un sapin de noël.

Kylie soupira de lassitude, puis s'affala dans son canapé. Deux coups à la porte attirèrent son attention. Cette fois-ci, elle n'avait plus le moindre doute. Il s'agissait de son bailleur. Fort heureusement, Adams était déjà passé et ils avaient pu régler son problème d'emploi. Maintenant, elle pouvait lui promettre de le rembourser. Dans un élan de gaieté, elle se précipita pour ouvrir la porte.

Au lieu de voir au pas de sa porte son bailleur la mine sévère, Kylie se trouva nez-à-nez avec un coursier -si on pouvait appeler ainsi l'homme habillé comme un virgile.

- Bonjour..., salua t-elle.

Sans répondre, le jeune homme lui tendit un présent bien emballé dans un papier-cadeau rouge brillant.

- C'est de la part de M. MULLER, précisa t-il.

Kylie en fut bouche bée. Un cadeau, encore de la part du milliardaire. Au lieu d'être contrariée, elle était plutôt pressée d'ouvrir le précieux cadeau. Que pouvait bien lui apporter le milliardaire, une fois de plus?

- M. MULLER demande à ce que vous ouvriez le présent et me charge de vous emmener à l'hôtel.

- Vous êtes son chauffeur!, devina Kylie à haute voix. Très bien. Veuillez patienter.

- Je vous attendrai au bas de l'immeuble.

Immédiatement, l'homme s'éclipsa d'un pas léger mais rapide, laissant une Kylie devant sa porte, bouche béante. Sans plus attendre, elle referma la porte et se précipita dans sa chambre au sein de laquelle trônait un petit lit une place. Elle s'assit sur le meuble et déchira l'emballage à mains nues pour en découvrir le contenu. Ce qu'elle vit, la laissa sans voix. Elle sortit du carton, une belle robe moulante couleur crème ainsi qu'une paire de sandales de la même couleur à gros talons transparents. Plus au fond de son colis, elle découvrit une pochette sur laquelle était gravée les initiales du célèbre créateur, Yves Saint Laurent. Sans doute, le milliardaire avait deviné qu'elle n'avait rien à se mettre. Ce présent, quoique anodin, la rendait heureuse et comblée. Elle n'avait plus à s'en faire. Jetant un coup d'oeil à l'horloge encastrée dans le mur, elle se précipita dans la salle d'eau pour prendre un bain. Elle allait être en retard.

En une trentaine de minutes, Kylie fut prête. Elle releva ses cheveux qu'elle enroula en un parfait chignon. La belle robe qu'elle portait lui donnait fière allure. Elle jeta un dernier coup d'oeil dans le miroir et admira son reflet. Elle était enfin prête. Elle sortit de la pièce et scella la porte de son appartement.

Bien vite, elle quitta l'immeuble et rejoignit le chauffeur, qui s'empressa de lui ouvrir la portière. Elle s'installa à bord de la luxueuse voiture, interpellée par la douce climatisation et profita de la vue pendant que le chauffeur roulait.