XXI. Chocolat chaud

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20 juillet 2019

Tout à l’heure, lorsque Cole racontait ce qu’il lui était arrivé, j’avais l’impression de le voir parler de l’histoire de quelqu’un d’autre. Lorsqu’il parlait, il semblait se détacher du lui qui a vécu tout ça. Sûrement pour ne pas craquer. Et ça m’a fait énormément de peine. Qu’il doive en arriver là… Et qu’il ait revu cette pourriture. Je sens mon sang bouillir rien qu’à la pensée de son existence. Si j’avais su ça plus tôt, c’est pas juste mon poing qu’il aurait pris dans la figure.

Quand je l’ai pris dans mes bras, il m’a dit avoir enfin pu se laisser aller sans crainte depuis des années. Après ça, on a décider d’aller dormir. Il était déjà tard, et avec tous les évènement de la journée lui comme moi avions besoin de repos. Je lui ai laissé ma chambre, et suis allé dormir dans le canapé (qui peut aussi faire lit). Sauf que le problème, c’est que ça doit bien faire trois heures que je cogite sans arriver à dormir.

Habituellement, lorsque le sommeil ne vient pas, je joue de la guitare jusqu’à me sentir fatigué. Mais avec Cole à côté, le réveiller est la dernière chose que je veux.

Encore perdu dans mes pensées, j’entends la porte de la chambre s’ouvrir en douceur, et des pas se déplacer discrètement dans ma direction. Lorsque je tourne la tête, Cole est debout face à moi, le coussin serré dans les bras. Étonné, je me redresse.

-Qu’est-ce qu’il se passe ? Du mal à dormir ?

Il hoche la tête. Je réfléchis alors quelques secondes avant de me lever et aller chercher ma guitare. Je reviens et m’assoie sur le canapé-lit, l’invitant à s’allonger à côté. Quand il fini de s’installer, je m’appuie contre le dossier, et commence à jouer une berceuse, dans l’espoir qu’il s’endorme et que pour moi la fatigue vienne. Après quelques minutes, je le sens se rouler en boule et se rapprocher. En jetant un coup d’œil, je remarque qu’il s’est endormi. Sentant la fatigue arriver également, je pose la guitare à côté et m’allonge à mon tour. Et enfin, peu de temps après, je m’endors également.

°Lendemain°

Je commence lentement à me réveiller, une odeur de chocolat chaud embaumant la pièce.

J’ouvre les yeux et me redresse, tentant de m’habituer à la lumière du jour.

-Ah tu t’es réveillé. Bien dormi ?

-Mieux que je ne l’aurais espéré. Et toi ?

-Je n’ai pas été aussi reposé depuis des années.

-Mmh content de l’entendre. Tu fais du chocolat chaud ?

Ma vision s’étant accoutumée à la luminosité, je peux maintenant voir Cole dans la cuisine, face aux plaques chauffantes et une casserole à la main.

-Oui, j’ai pensé que même en été ce serait agréable à boire de bon matin. Ça te dérange pas ?

-Pas le moins du monde. C’est d’ailleurs très gentil de ta part.

Lorsque je jette un regard sur l’horloge, je remarque sans grande surprise qu’il est déjà onze heure passé.

-T’es réveillé depuis longtemps ?

-Une dizaine de minutes, mais j’avais trop chaud et n’arrivais pas à rester en place.

-C’est pour ça que tu fais une boisson chaude ? Parce que t’avais trop chaud ?

-Si t’es pas content t’auras qu’à ne pas en prendre. Ça en fera plus pour moi.

-Ça va, ça va, je rigole. Essaye de pas te brûler.

Le Mystère de MilénaOnde histórias criam vida. Descubra agora