XXVI. Elle flottait tel un ange

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24 juillet 2019

Nous ressortons tous trois du manoir, sacs sur le dos, je dépose alors les clés du manoir dans la boîte à l’entrée, et nous nous dirigeons ensuite vers le parking. Nous montons dans la voiture, posant les sacs sur le siège arrière et faisant grimper Nova au même endroit, puis, une fois derrière le volant, je démarre le moteur, et nous partons.

Trop fatigués pour parler, et préoccupés par ce que nous a raconté Castielle, le trajet se passe en silence. Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons sur le parking de mon immeuble. Nous descendons, attrapons les sacs, faisant descendre Nova, et commençons à nous diriger vers le bâtiment.

Mais alors que nous marchons, cette sensation d’être observé revient me titiller l’arrière de la tête. Même si cela m’agace, mon esprit, trop occupé par les évènements de cette nuit, y fait abstraction, l’ignore pendant que nous rentrons à l’intérieur et commençons à monter les escaliers.

Arrivés en haut, je déverrouille la porte de mon appartement et rentre à l’intérieur. Je laisse passer Cole, et rabat le battant de la porte. Mais alors qu’il ne reste que quelques centimètres avant la fermeture de celle-ci, je vois une ombre atteindre le haut des escaliers. Sans y prêter attention, je ferme complètement la porte et la verrouille. Je rejoins Cole qui vient de se laisser tomber sur le canapé, jetant mon sac quelque part dans la pièce. Tous deux affalés, les yeux dans le vide et la fatigue nous tombant dessus, je prend la parole.

-Je crois qu’on peut dire que cette nuit à été fructueuse.

-Je crois aussi. Par contre je suis épuisé.

-De même… Tu sais quoi ?

Il tourne légèrement la tête vers moi.

-Dis moi.

-On se fait une sieste ? Jusqu’à midi.

-Très bonne idée.

Quelques secondes de silence, où tous deux restons immobile.

-Bon, allez lève-toi. Que je déplie le canapé.

Il grogne, et se lève tant bien que mal. Je me lève aussi, et cinq minutes plus tard nous sommes allongés côte à côte, les rideaux fermés et au bord du sommeil.

-Antoine.

-Mhm ?

-Met un réveil. Sinon ce sera pas midi. Mais bien plus tard.

-Ouais… Deux secondes.

Je roule sur côté et attrape mon téléphone, plisse les yeux à cause de la lumière, met le réveil, le repose, me retourne et m’endors presque instantanément.

°midi°

Je suis réveillé en sursaut pas le réveil qui vient me sonner dans l’oreille. Tâtonnant le bord du matelas jusqu’à trouver mon téléphone, je l’arrête. C’est avec l’intention de me rendormir que je me retourne, mais, les yeux encore entrouverts, je me retrouve face au visage endormi de Cole. Ce n’est qu’à ce moment là que je me rend compte qu’il est roulé en boule contre moi, accroché à mon t-shirt. Surpris, j’essaye d’attraper sa main pour la décrocher, mais sa prise se fait plus forte et mon essai se solde par un échec. Amusé, je lui tapote la joue, essayant de le réveiller.

-Cole.

Il plisse les yeux et fronce les sourcils en grognant, puis se rapproche un peu plus, enfouissant sa tête dans mon t-shirt. Je rigole légèrement et décide de me lever (si j’y parviens), jugeant judicieux de le laisser dormir un peu plus. Je réessaye alors de me défaire de sa prise, attrapant ses doigts pour les défaire doucement. Toujours sans succès, car il s’agrippe alors plus fermement et me serre plus fort contre lui. Je rigole, un peu désespéré à l’idée d’arriver à me dégager.

Le Mystère de MilénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant