XXIX. En espérant que tu sois heureux

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27 juillet 2019

Je me lève, encore chamboulé par mon rêve, et commence à me préparer. Douche, petit déjeuner, puis je m’habille et appelle Ash’. Juste avant de partir, il m’a proposé de s’occuper de Nova. Une demande judicieuse, car j’aurais déjà assez à faire avec Cole. Pour la simple et bonne raison qu’il, et il me l’a dit lui-même, n’est jamais allé s’acheter des vêtements juste pour le plaisir. Et il est très enjoué à cette idée. Je n’ai jamais vu Cole enjoué. Du moins de la manière dont il m’a dit "à samedi", sous-entendant son excitement. Je l’ai déjà vu sourire, et rire, mais jamais s’amuser au point de presque retomber en enfance. On pourrait croire que j’exagère, mais c’est exactement la sensation que j’ai eu quand je l’ai ramené. Reste à voir si ce sera toujours le cas.

Une fois avec Ash’ au téléphone, je lui demande si je peux lui amener Nova. J’en profite également pour lui proposer de lui ramener le porte-clés grenouille, que j’avais oublié de lui rendre la dernière fois. Il accepte et me répond que je peux lui amener tout de suite, alors je raccroche, attrape mes clés et mon chien, et m’en vais.

Environ 1h plus tard, je suis de retour à l’appartement, il est un peu moins de 11h et je pars chercher Cole dans une quinzaine de minutes. Je crois que je n’ai jamais fais autant d’allers-retours et de trajets en voiture que depuis que je le connais. La voiture étant le moyen de transport le plus simple et le plus sûr pour deux personnes et quelques sacs, que j’aille chercher Cole est presque devenu un rituel avant que nous nous voyions. Enfin bref !

Pendant les quinze minutes restantes, je pars vérifier que mon portefeuille contienne tout ce dont j’ai besoin, fais un tour aux toilettes, réarrange un peu tout, cheveux et chemise, ressors de la salle de bain, et vais m’affaler sur le canapé.

Les yeux dans le vague, perdu dans mes pensées, en attente de l’heure, mes yeux parcourent les différents films posés sur mes étagères. Après les Pirates des Caraïbes, Deadpool et Kaamelott, mes yeux se posent sur la trilogie du Seigneur des Anneaux. Pensif, je me fais la remarque que je ne les ait jamais regardés tous à la suite. Un marathon du Seigneur des Anneaux. Ça doit être génial. Épuisant, certes, mais génial. Mais tout seul c’est moins drôle. Ce qui est amusant c’est pouvoir faire des commentaires (bon, pas pour tout le monde, je l’admet), et ça perd tout son sens si on est seul… Voyons voir… Est-ce que Cole les as déjà vus ? Je ne me souviens pas en avoir jamais parlé avec lui. Je pourrais lui proposer, tout à l’heure. D’ailleurs quelle heure il est ?

Oh. Ça fait déjà plusieurs minutes que je suis sensé être parti.

D’un mouvement brusque, je me relève, attrape mes clés, mon portefeuille, vérifie que j’ai mon téléphone, et sors de chez moi presque en courant (sans oublier de fermer à clé).

Je dévale les escaliers, saute presque les dernières marches, cours jusqu’à ma voiture, rentre en vitesse et démarre. Heureusement, le trajet se passe sans encombre, je ne suis donc pas plus en retard que je ne l’étais, mais, prudence sur la route oblige, j’arrive tout de même quelques minutes en retard. Je sors alors rapidement de la voiture, et me dépêche de rentrer dans l’immeuble et monter les escaliers.

Lorsque je m’arrête devant la porte de Cole et toque, celle-ci s’ouvre presque instantanément. Se tiens alors dans l’encadrement un Cole agacé, sourcils froncés et poing sur la hanche. Amusé par l’image de mère énervé qu’il me renvoie, je rigole légèrement, chose qu’il feint de mal prendre.

-Alors non seulement tu arrive en retard, mais en plus ça te fait rire ?!

-Pardon, pardon, j’ai été distrait.

Le Mystère de MilénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant