III. L'héritage des directeurs

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5 juillet 2019

Je toque à la porte, attendant une réponse qui ne tarde pas à arriver.

-Entrez !

Je pousse la lourde porte du bureau (qui ne grince pas d'ailleurs !) et entre dans la pièce, Cole sur les talons.

Devant nous, se tient un majestueux bureau en bois, du même bois que celui de la porte et de tous les autres meubles de la pièce, tous sculptés, cirés et marqués par le temps. À notre gauche se trouve une armoire vitrée laissant voir des montagnes de paperasse et bibelots en tout genre, et sur le mur d'en face une porte fenêtre donnant sur un petit balcon. Dans le coin droit le plus proche de la porte est installé un canapé en cuir à coussins rouges, assorti à un fauteuil également en cuir, répartis tous deux autour d'une belle table basse en bois surmontée d'une plante décorative, et au coin droit près de la fenêtre s'appuie au mur une horloge comtoise (une horloge toute en hauteur, avec un pendule, si ça vous parle plus). Tout ceci créant une décoration rustique et accueillante.

L'homme d'une soixantaine d'années qui nous a répondu, assis derrière le bureau, sur un fauteuil en cuir assortis au reste de la pièce, nous regarde entrer avant de nous saluer.

-Bonjour, que puis-je faire pour vous, jeunes hommes ?

-Nous aimerions vous parler de quelque chose. Ça va peut-être prendre un peu de temps.

-Tres bien, dans ce cas asseyez-vous, ce sera plus confortable.

Il nous désigne de la main le canapé, et pendant que nous prenons place, Nova se couchant à nos pieds, il s'installe confortablement dans le fauteuil.

-Dites moi.

Jetant un coup d'œil vers Cole, je déduis que c'est à moi de prendre la parole.

-Je ne tournerais pas autour du pot, nous souhaiterions savoir pourquoi la salle du miroir ferme à 16h.

-Mhm hmm. Mais encore ?

-Comment ça ?

-Il m'est très facile de déduire par vos expressions que ce n'est pas la seule chose que vous voulez me demander.

Je le regarde quelques secondes. Ses yeux inhabituellement clairs rendent son regard perçant, vous donnant l'impression de vous faire sonder jusqu'au plus profond de votre être. Pourtant, son sourire bienveillant vous met à l'aise et c'est ce qui me pousse à parler.

-Nous souhaiterions y allez à ce moment là. Vous voyez, nous...

-D'accord.

-Vous savez lui comme moi sommes très intrigués par... Comment ?

-Je vous donne mon accord.

-Mais... Pourtant le règlement est extrêmement strict là dessus ! De plus, vous ne nous connaissez que depuis quelques minutes, qu'est-ce qui vous dit que nous sommes dignes de confiance ?

-Premièrement, c'est justement parce que le règlement est strict, que je vous donne mon accord.

-Qu... Comment ça ?

-Je vous expliquerais. Ensuite, je vous connait depuis plus que quelques minutes. L'un comme l'autre, lors de votre visite du manoir, pendant votre troisième, avez fait ma connaissance. Je vous ai fait un court discours sur le rôle du directeur, à vous et votre classe, et suis allé, pour tous les deux, vous voir pour vous parler. Contrairement à vos autres camarades que je ne suis pas allés voir. Vous vous souvenez ?

-Maintenant que vous le dites... Toi aussi, Cole ?

Je me tourne vers lui et vois qu'il hoche la tête, les sourcils légèrement froncés.

Le Mystère de MilénaWhere stories live. Discover now