Chapitre 13

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~ Je suis faible, terriblement faible face à lui ~

Nous sommes vendredi soir et je peux enfin avoir la satisfaction de m'affaler sur mon lit. L'épisode du vestiaire était il y a une semaine, ce qui veut dire qu'Hayden et ses parents viennent dîner demain soir. Ma relation avec lui est un peu compliquée. Quand je suis sortie des vestiaires, il m'a couru après et on a discuté. Cette conversation était censée apaiser les tensions et je pensais que c'était le cas mais pour une raison qui m'échappe, nous ne nous sommes pas reparlés depuis.

Flash-back

- Alya, attends !

Je ne veux pas l'attendre, je veux juste me barrer de ces vestiaires de merde. Je presse le pas et me retrouve vite dans la cour. J'avance vers mes amis qui ont l'air étonnés de me voir dans cet état.

- Qu'est-ce qu'il se ...

Rosalie n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'elle est interrompue par cet imbécile.

- Alya, comprends-moi, m'implore-t-il en se mettant devant moi.

Comprendre quoi, Hayden ? Que tu m'as lâchée comme une merde pour ensuite faire comme si je t'appartenais ? Je hurle presque.

Il ne répond pas mais me prend par le bras pour m'écarter du groupe.

- Tu sais quoi, j'en ai marre de cette situation, commence-t-il, on ne se parlait plus et j'entendais pleins de mec parler de toi et ..., il marque un temps de pause, je ne sais pas Alya. Je voulais juste te protéger.

- Non ! Tu mens. Tu ne sais faire que ça ! Si tu tenais réellement à moi, si tu voulais vraiment me protéger, tu ne serais jamais parti ! Hurlé-je hystérique.

Il pose sa main sur ma joue et essuie une larme que je n'avais même pas senti couler. Son regard triste et compréhensif me fait craquer, je ne tiens plus. Je me précipite dans ses bras. Il semble d'abord surpris, mais fini par refermer ses bras puissants et protecteurs autour de moi. Ces bras qui m'ont tant manqué, dont j'ai tant rêvé. Je sens son souffle s'écraser contre mon oreille lorsqu'il me chuchote : '' je suis désolé, princesse. Tellement désolé''. Je me laisse aller, déversant toutes les larmes que j'ai retenues jusque-là.

Après un bon moment qui me semble une éternité, il desserre son emprise et me force à le regarder en relevant mon menton de ses doigts. Il essuie mes larmes et dépose un baiser sur mon front. Je suis faible, terriblement faible face à lui. Mais j'en avais besoin. Ce qui me fais peur c'est que plus j'essaie de refouler mes sentiments, plus ils grandissent.

Fin du Flash-back

Je suis perdue, mais je n'ai pas le temps de me prendre d'avantage la tête car ma mère m'appelle du salon. Je descends et m'assois à côté de mon frère sur le canapé.

- Bon les enfants, votre père et moi avons réfléchit et nous pensons que vous avez raison. On vous a beaucoup délaissés ces derniers mois. Alors nous avons pris la décision de se faire une soirée à quatre chaque semaine. On pourrait... euh... manger en famille et regarder un film tous les vendredis ?

Liam et moi nous regardons, surpris. Nous répondons positif, le sourire aux lèvres. Nous parlons de tout et de rien, et je pensais vraiment que tout se passerait bien, dans la bonne humeur. Mais comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop, car aux alentours de 18 h mon père prend la parole :

- Bon, il serait peut-être temps de préparer le dîner pour nos invités !

Attendez, stop.

- Mais ils ne devaient pas venir demain soir ? Demandé-je.

Si, mais on finalement décidé de les invités tout le week-end. C'est génial, n'est-ce pas ? Me demande ma mère toute excitée.

Putain, trop cool ! s'exclame mon frère.

- Ton langage, le réprimande mon père.

Désolée pa'.

J'essaie de garder mon calme, j'essaie vraiment... et puis merde.

- C'est une putain de blague j'espère ? Crié-je en me levant du canapé.

Alya ! Crie ma mère.

Quoi ? Ça vous étonne tant que ça que je ne veuille pas passer un week-end entier avec lui ? En plus, on est vendredi soir. Vous avez déjà oublié vos résolutions ? Mais merde vous pensez qu'à vous, vous être vraiment égo...

- Assez !

J'ai un mouvement de recul. Mon père n'élève jamais la voix.

- Tu n'es pas le centre du monde ! Les Baker sont nos amis et ce n'est pas par ce que tu ne veux pas voir Hayden que tu dois nous faire tes crises. Vous avez 17 ans, vous n'êtes plus des enfants alors il est temps d'agir comme tel ! Si tu arrêtais de te comporter comme une gamine le monde s'en porterait mieux.

Et voilà la principale raison pour laquelle je ne supporte plus mon père. Il ne sait pas me comprendre et de toute façon il n'essaie même pas. Une larme solitaire coule le long de ma joue. Depuis qu'Hayden et moi ne sommes plus amis il a toujours prit sa défense. Il sait pourtant qu'il avait changé et qu'il était devenu quelqu'un de détestable, mais pour lui ça ne peut être que moi la fautive. J'en ai marre, quand il s'agit d'Hayden tout est toujours de ma faute. Il l'a toujours aimé comme son propre fils, quitte à accuser sa vraie fille.

- De toute façon quoi que je dise ce sera toujours moi la coupable. Tu le considère tellement comme ton fis que tu en écarte ta propre fille. Tu le sais hein ? Tu sais à quel point il était devenu blessant, haineux et j'en passe. Mais on s'en fou, c'est Hayden n'est-pas ? Je lâche un rire amer. Vous auriez dû rester en Italie. Au moins je n'aurai pas eu à supporter vos remarques incessantes. '' Oh, Alya est-ce que tu as vu comme Hayden est devenu beau ?'' imité-je ma mère. '' Il est tellement parfait. Dommage que tu sois trop buté pour le voir'' dis-je en prenant la voix grave de mon père. Hayden par ci, Hayden par là. Pourquoi toujours Hayden ?!

Silence. Zéro réaction. Seulement le regard compatissant de mon frère, celui désolé de ma mère et enfin, celui dénué de sentiments de mon père. Je reprends mon calme et termine mon récit d'une voix neutre :

- Tu as raison je ne suis plus une enfant, c'est donc pour cela que je peux prendre mes propres décisions. Je décide donc de ne pas sortir de ma chambre de la soirée afin de ne pas déranger vos retrouvailles avec vos amis et votre merveilleux faux fils.

Sur ce, je tourne les talons et commence à marcher vers l'escalier mais avant de monter je me retourne et leur dis simplement :

- C'est moi qui ai le plus souffert dans cette histoire. Pas lui.

Je remonte enfin dans ma chambre et saute à plat ventre sur mon lit, enfonçant ma tête dans mes oreillers.

- Quelle soirée de merde.

*

Mon téléphone affiche 21h40. Ils sont déjà arrivés, je le sais mais je n'ai ni l'envie, ni la force de descendre. Désolé Shayla et Tim, mais je ne peux pas supporter la présence de votre fils et de mon père. Mon ventre gargouille depuis vingt bonnes minutes. Je mets ma série sur pause et me dirige vers ma réserve personnelle de bouffe. Je savais bien qu'elle me sauverait la vie un jour. Mon dîner de ce soir sera donc des chips au wasabi, que je mange malgré qu'elles m'arrachent la bouche, et des bonbons. Je rattraperai cette mal nutrition demain. Alors que j'allais entamer mon repas de rêve, quelqu'un toque à la porte. C'est sûrement Liam.

- Entrez !

A ma plus grande surprise, la porte ne s'ouvre pas sur Liam.


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Je ne comptais pas poster deux chapitres aujourd'hui mais en voyant le nombre de vu j'ai pas pu résister !

Plus de 200 vues c'est incroyable ! MERCIII <3

Just because it's youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant