Bonus n°2

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~ Je serai le rêve dont tu ne voudras pas te réveiller ~


8 ans plus tard

PDV Hayden

- Rosie Baker, arrête de courir et viens ici !

- Non, ce n'est pas juste, couine sa petite voix fluette. Tu ne dis jamais rien à Alec alors que c'est lui qui l'a cassé.

Je dépose Alec sur son tapis de jeu, le laissant continuer à jouer tout seul, non sans déposer un baiser sur sa petite tête. Je me rapproche des voix, traversant le salon de notre nouvel appartement New-yorkais dans lequel nous vivons depuis maintenant trois ans, pour atterrir dans la cuisine américaine. Une épaule appuyée contre le mur, j'observe ma femme courir après la seconde femme de ma vie. Soudain, elles s'arrêtent, se mettant face à face.

- Ton petit frère n'a qu'un an, nom de Dieu ! Peux-tu m'expliquer comment est-ce qu'il aurait pu casser un verre que toi seule pouvait atteindre ? grogne ma femme, plus calmement.

- Eh bien je ne sais pas, moi ! Peut-être qu'il déplace les objets comme dans Matilda.

Notre fille hausse les épaules d'un air faussement innocent. Alya la fixe, hésitant sûrement entre lui hurler dessus et éclater de rire. Ses bras se croisent sur sa poitrine, ses yeux se plissent d'un air pensif et un petit sourire vient étirer mes lèvres lorsque je me lance dans la contemplation de son corps moulé dans une tenue de yoga. Ce petit legging est bien la seule raison pour laquelle j'accepte de l'accompagner à ces cours débiles. Mais malheureusement, la relaxation que procure le vrikshasana peut vite disparaître lorsque l'on a deux enfants.

Mes yeux remontent jusqu'à tomber dans les siens cernés par la fatigue. Ces dernières semaines ont été épuisantes pour elle, je le sais. Enchaînant consultation sur consultation, elle a travaillé d'arrache-pied, arrivant tout de même à concilier vie professionnelle et familiale. Ma femme est géniale.

Elle m'adresse un sourire qui ne colle pas du tout avec la situation, avant de se tourner vers Rosie, ses lèvres toujours étirées en un sourire qui ne me dit rien qui vaille. Notre petit être fronce les sourcils, calant quelques mèches de ses cheveux brun derrière son oreille. Ses yeux d'un vert aussi clair que le mien passe de sa mère à moi, méfiants.

Après s'être échangé un dernier regard complice, nous nous précipitons tous deux sur notre fille qui laisse échapper un cri de surprise avant de tenter, en vain, de nous échapper. Une fois attrapée, son corps est pris d'un fou rire lorsque nous commençons à la chatouiller.

- Arrêtez ! Supplie-t-elle en riant.

- Tu sais quoi faire, lui dis-je en redoublant d'effort sur ses côtés, le sourire aux lèvres.

- J'ai menti ! Hurle-t-elle à s'en casser les cordes vocales.

Elle s'écroule littéralement lorsque nous la relâchons, à bout de souffle.

- Rosie, lancé-je doucement en m'accroupissant à la hauteur de ma fille, qu'est-ce qu'on a dit sur le mensonge ?

Sa petite bouille se transforme en une moue coupable tandis qu'elle redresse la tête vers sa mère.

- Que c'était mal, répond-elle en fourrant son pouce dans sa bouche.

- Et qu'est-ce que tu viens de faire ?

- J'ai menti à maman, avoue-t-elle en bafouillant.  

Alya penche la tête sur le côté, et avant même qu'un de nous deux n'ait le temps de lui faire une leçon de morale, la douce voix de Rosie s'élève.

Just because it's youWhere stories live. Discover now