Chapitre 44

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Je le suis en courant, et je manque de m'étaler dans les escaliers.

— Adi... La prochaine fois je te porte !

— Nan merci, je n'ai pas besoin d'aide ! Mais arrête d'aller aussi vite, aussi !

Il me sourit une nouvelle fois et ouvre la porte de sa chambre. Je m'empresse de sauter sur le lit double hyper confortable. Il faut dire qu'être en couple avec Nikoley apporte pas mal d'avantages...

— Alors, c'est qui le nouveau ?

Niko s'installe à côté de moi, et vient poser sa tête sur mon ventre.

— Il s'appelle Gayle, il a vingt-cinq ans, et il est le fils d'une des dirigeantes de l'Union. C'est une super opportunité de l'avoir dans la résistance. Ça fait déjà plus d'une semaine qu'il est en contact avec des espions au sein de la société. Mais on voulait être sûrs qu'il ne soit pas envoyé par sa mère. Du coup on l'a surveillé jour et nuit pendant les quinze derniers jours, avant de nous décider à l'accepter dans la résistance. Il va passer cet après-midi à la salle de commandement pour nous donner les informations principales des nouvelles mesures de sécurité.

— Moi je dois y retourner ? Maecy est venue me voir ces derniers jours pour me dire de ne pas venir, mais aujourd'hui elle est pas venue...

— Dans le doute, tu ferais bien d'y aller.

Inconsciemment, je mets mes mains dans les cheveux coupés courts de Nikoley, et je le caresse. Je le vois fermer les yeux et se détendre. Après plusieurs minutes de silence, il me demande :

— T'as déjà eu un copain en ville ?

— Non, pourquoi ?

Il sourit.

— Pour savoir si je serai ton premier.

Je hoquette, et il se redresse, rayonnant.

— Euh...

— T'as pas besoin de t'en faire, je te laisserai prendre ton temps !

— Niko, je te rappelle que ça fait à peine deux heures qu'on est en couple ! Calme tes ardeurs !

Il rigole et se lève. Il ouvre une des commodes de sa chambre et en sors un plateau d'échecs.

— Tu sais y jouer ?

— Oui, ma mère nous en avait ramené un pour l'anniversaire de Cynthia quand j'avais quatorze ans. On a mis plus d'un mois avant de réussir à faire une vraie partie avec toutes les règles compliquées que ma mère nous donnait. Mais je n'y ai pas joué depuis longtemps.

— Et bien, on va voir si tu as des restes !

Il installe le plateau sur la table basse au centre de la chambre, et me tend une couverture prise dans l'armoire.

Je prends la couverture, la plie comme il faut et m'assieds dessus. Nikoley place les pions blancs devant moi et je commence à jouer. Je mets plusieurs minutes à me réapproprier le jeu, mais finalement les règles me reviennent sans problèmes.

Malheureusement, je perds la partie, et de beaucoup. Et mon petit-ami me le rappelle bien ! Je décide de prendre ma revanche contre un Nikoley qui se tord de rire devant ma tête qui montre à quel point je suis furieuse.

Je perds également cette deuxième partie, mais en m'étant assurée que Nikoley ne triche pas, après l'avoir surpris à changer de place un de ses fous.

Boudeuse, je retourne m'allonger sur le lit tandis que Nikoley range le jeu. Il n'a pas osé me reprendre quand je lui ai dit qu'après ses deux victoires, il pouvait bien aller au diable.

Je suis allongée sur le ventre, un coussin entre ma tête et mes bras croisés. Je sens mon petit-ami fermer la porte de la commode, s'avancer vers le lit, et soudain, il tombe sur moi, m'écrasant de tout son poids.

— Niko ! Je peux plus respirer !

J'essaye de me retourner, mais il est trop lourd pour moi. Heureusement, ma plainte me libère de lui, et il s'écarte un petit peu, juste le temps pour moi de me mettre sur le dos, avant de se relâcher et de retomber sur moi. Il se retrouve ainsi de tout son long contre moi, son visage à quelques centimètres du mien.

— Tu sais que t'es belle ?

Je souris à son compliment. Il est trop mignon comme ça. Même si j'ai du mal à respirer.

— Merci. T'es pas mal non plus.

Il fronce les sourcils, mais je vois bien qu'il n'arrive pas à rester sérieux.

— Pas mal ? N'importe quoi, je suis magnifique ! Allez, dis-le !

— Tu es magnifique... ment narcissique !

Il éclate de rire, même si je viens de me foutre de sa gueule. J'ai vraiment de la chance de l'avoir !

On reste ainsi plusieurs minutes avant d'aller tous les deux dans la salle de commandement pour effectuer nos missions.

L'Union FéminineWhere stories live. Discover now