Passionnée de mode, May quitte la campagne pour s'installer en ville, à Paris. Elle s'imaginait déjà vivre comme dans une série, faire sa touriste et réaliser son rêve... mais elle était loin de s'attendre à rencontrer son premier amour : Ken Samara...
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May Malaga - Maison de vacances
Trois heures du matin, je n'arrivais plus à dormir. J'avais chaud, trop chaud. En plus avec Louise qui bougeait beaucoup j'avais encore plus de mal à me rendormir. Il fallait à tout prix que je boive. Je sortis du lit et descendis jusqu'à la cuisine. Je pris un verre que je remplissais d'eau. Je le bus en une gorgé mais j'avais encore soif, alors je me resservis.
Une lumière près du canapé attira mon attention. Je me dirigeais vers elle. Un Mathieu pianotant rapidement sur son téléphone était à moitié allongé sur le fauteuil. Il semblait tellement concentré dans ce qu'il faisait, qu'il ne remarqua pas ma présence. Je me posais à ses côtés sans un bruit et l'observais. La lumière de son écran reflétait son visage. N'ayant ni mes lentilles de contact ni mes lunettes de vue, je ne remarquais que maintenant qu'il était torse nu et ne portait qu'un caleçon. Seule sa chaine pendait à son cou.
— T'écris quoi ? demandai-je alors qu'il sursauta.
— 'Tain tu m'as fais peur ! Ca fait longtemps que t'es là ?
— Ca doit faire 5 minutes. Alors t'écris quoi ?
— Des trucs qui me passent par la tête pour mon album. Et toi tu fais quoi là ?
— J'avais soif et je n'arrivais plus à dormir. Pourquoi t'écris pas dans ta chambre au lieu de descendre ?
— Aladin gigotte trop. En plus il ronfle, il lève yeux au ciel, exaspéré.
— Ca te prends souvent comme ça en pleine nuit de trouver l'inspi et d'écrire à toute vitesse ?
— Ouais. Quand j'ai l'inspi je préfère me réveiller et écrire directement, sinon le lendemain j'oublis tout et c'est mort.
J'acquiesçai.
— Tu m'as donné soif, moi aussi je veux boire, dit-il.
Je l'accompagnais jusqu'à la cuisine. Il prit un verre et le rempli avec l'eau du robinet. Il s'assit sur l'ilot centrale et bu dans un silence religieux. Une fois fini, il posa le verre dans le lavabo et se rapprocha de moi.
— T'es fatiguée ? me demande-t-il
— Non pourquoi ?
— Viens on se mate un film sur Netflix.
— Vas-y j'suis chaude.
On se reposa dans le canapé. Comme toute à l'heure il s'allongea à moitié dedans sauf que là, il prit toute la place.
— Je me pose où maintenant ? demandai-je debout face à lui.
— Viens.
Il tira sur ma main ce qui fait que je me retrouvais assise sur ses jambes et la tête posée sur son torse. Il sentait bon. Je me relevais les joues cramoisies et m'assit confortablement sur lui. Il glissa son bras au niveau de mes hanches.
