Puzzling

Epilogue

Il a beau faire moins d'un degré et j'ai beau être vêtue de la plus affreuse tenue que l'homme ait pu inventer, je me sens plus heureuse que jamais. Et au fond de moi je sais que ce n'est pas uniquement dû au paysage que m'offrent les hauteurs de la montagne. Je sais que mon bonheur vient surtout du sentiment que me procure ce voyage. Parce que, pour être honnête je ne me suis jamais sentie aussi entourée et aimer qu'aujourd'hui.

Cette semaine de ski entre amis est juste parfaite !

Ça me change des voyages en famille. L'ambiance est différente. Elle n'est pas meilleure ou moins bien, elle est simplement différente. Peut-être plus en accord avec ce que je suis. Je vous aurez bien dit que ça vient du fait que j'ai choisis les personnes qui m'accompagnent, mais au fond je ne pense pas que ce soit le cas. Ça peut paraître stupide mais je suis persuadée qu'ils m'ont choisi et non l'inverse. Sauf peut-être pour carter, parce qu'il faut dire ce qui est, je me suis imposée dans sa vie.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Me souffle Roy après s'être arrêté à mes côtés. Sans bien sur oublier de recouvrir mes pieds de neige.

« J'admire le paysage ! » Je lui souris tendrement avant de secouer mes skis pour lui renvoyer la neige et l'enlever de mes pieds. « C'est juste magnifique. »

« Je suis d'accord. » Il sourit à son tour en attrapant mes hanches pour me coller à lui et nous rapprocher du bord de la piste. « Mais tu es en plein milieu, mon cœur. » Il sourit un peu plus moqueur que précédemment et je dois me retenir de le pousser. On ne sait jamais, après tout il pourrait très bien finir par dévaliser toute la pente.

« Et alors, je comptais repartir dès que tu serais à ma hauteur. » Je mens ouvertement et le regarde secouer la tête avec amusement.

« Dans ce cas, tu es prête pour une petite compétition ! » Il sourit en coin, tandis que son regard me laisse percevoir son esprit joueur.

« Évidemment, je ne sais même pas pourquoi tu en doute. » Je réponds avec arrogance.

« Très bien, le premier en bas, gagne un repas. » Il cri avant de partir sans me laisser le temps de réagir. Et autant vous dire que pour le coup j'ai regretté de ne pas l'avoir poussé dans la neige quand j'en avais encore l'occasion.

Je ne perds pas pour autant une minute de plus et me propulse jusqu'au prochain télésiège, que je suppose être le lieu d'arrivée.

Je ne sais pas si je le fais de manière vraiment consciente ou non, mais mes mouvements sont de plus en plus rectilignes à chaque nouveau mètre que je franchis. Me laissant ainsi prendre un peu plus de vitesse.

Rapidement, j'aperçois le télésiège et -malheureusement - Roy qui m'y attends avec un grand sourire, fière de m'avoir encore battue. Je crois sincèrement que cette situation l'amuse.

Comme il n'y a personne à part lui, près de la remontée mécanique, je choisis de ralentir à la dernière minute et en m'aidant du portique. Mais bien évidement les choses ne se passent pas comme je l'avais prévue.

Mon corps pousse le dit portique, me laissant glisser seule jusqu'à l'endroit où on attend normalement les télésièges. Et le temps que je réagisse, un télésiège a déjà tapé dans mes genoux, me faisant tomber lourdement entre deux morceaux de cuire. Et même, si j'ai affreusement mal aux fesses, en ce moment, je ris doucement. Après tout, la situation devait être comique à voir. En fait je suis quasiment sure que c'est le cas, étant donné que même la hauteur que je prends grâce au télésiège ne m'empêche pas d'entendre le rire de Roy.

Mais heureusement il finit par se calmer. Et je peux descendre de l'engin sans avoir à me demander s'il m'observe pour voir si je vais à nouveau tomber.