Chapitre 24 ~ He's not a friend, he's something else !

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Mes pieds me faisant souffrir plus que de raison, je me pose sur le premier rocher que je trouve et passe distraitement mes doigts sans mes cheveux emmêlés par le vent. Seulement ceux-ci sont plus rêches qu'ils ne l'ont jamais été et mon essai est un échec total. Bien évidemment, le seul blâmable ici est un brun aux yeux chocolat et au caractère parfois trop doux pour mon propre bien.

Je ne sais pas où il a appris à compter mais ce qui est sûr c'est qu'on ne lui a enseigné nulle part à avoir la notion du temps. Quand ce garçon dit vingt minutes c'est une quarantaine que l'on doit réellement compter. Très bien j'admets que sans mon rythme lent de marche nous aurions pu arriver plutôt. Mais encoure nous avons mis beaucoup plus de vingt minutes.

Et quand on pense que le point d'arrivée était une simple plage !

Ça me donne presque envie d'hurler ! Il n'y a rien ici, c'est totalement vide. Et la seule différence notable avec les plages que j'ai connues et cette infecte odeur de poisson.

Voyant que je suis assise et que je ne compte pas bouger quand bien même ma position n'est pas très confortable, Roy dépose le sac à mes pieds. Cependant il ne choisit pas de s'assoir à son tour. Même s'il n'est pas beaucoup plus sportif que moi - parce que soyons clair ce sont mes chaussures les seules fautives de ma fatigue - il ne semble pas épuiser et semble vouloir continuer.

"Le village est à cinq minutes !" Il parle et je soupire ne voulant vraiment pas me lever. Surtout que cinq minutes peuvent en être dix avec lui ! "Je vais aller voir si je nous trouve une place dans un hôtel ! Tu m'attends ici ?" Il termine et j'hoche la tête ne demandant rien de plus.

Roy s'éloigne alors peu à peu et au fur et à mesure que les minutes passent je sens l'ennuie s'introduire en moi. Je ne dis pas que la simple présence de Roy est un amusement mais être seule n'en ai clairement pas un.

C'est donc avec espoir que je fouille dans le sac qu'il a fait pour y trouver mon ordinateur. Je sais qu'un ordinateur est quelque chose de lourd. Et que du coup on ne pense pas que ce soit un objet nécessaire. Mais je pense que ça l'est. Ça nous permet de parler gratuitement à partir du moment où nous avons un peu de connexion internet.

Mais la seule chose que je trouve c'est ça tablette. Et naturellement je la sors pour la poser sur mes genoux. Parce que s'il la prise, il n'a sûrement pas dû s'encombrer d'un objet supplémentaire dont l'utilité est la même.

Roy n'a pas mis de mot de passe me donnant ainsi un accès beaucoup plus facile à son appareil. Pour être honnête je ne trouve pas ça très malin de sa part. Je veux dire, une grande partie de ma vie peut se comprendre grâce à mon ordinateur et je suppose qu'il en ait de même pour sa tablette.

Naturellement et comme je le fais à chaque fois que je regarde l'appareil de quelqu'un, je me dirige vers ses photos. La plupart sont des photos de lui et de ce que je suppose être ses amis puisque Peter s'y trouve également. Il y a aussi beaucoup de photo de sport et notamment de skate, dont certaines sont de lui. Mais le plus surprenant pour moi c'est les photos de moi que l'on trouve à la fin. Il n'y en a pas en grande quantité et je ne peux pas dire que c'est une preuve de harcèlement. Je crois que c'est loin d'en être une. Mais je ne m'attendais certainement pas à découvrir des photos ou je figure. Même si celles-ci semblent avoir été prises le jour où nous sommes allés apprendre le skate aux enfants de l'hôpital avant que Roy et moi nous disputons. Et la vérité c'est que j'aime ces photos. Même celle où je figure avec Roy puisque qu'on ne remarque pas vraiment l'animosité entre nous. Je pense d'ailleurs que Peter est l'auteur de cette photographie puisque la suivante est un gros plan de sa tête. Et je dois admettre que c'est assez amusant.

PuzzlingWhere stories live. Discover now