Fragments d'âmes

2. Visite amicale : Shiryû & Ikki

Dédicace : pour Clina à nouveau

Correctrice : Clina

Personnage : Dragon Shiryû, Phoenix Ikki , Shunrei

Mention de : Pégase Seiya, Cygne Hyôga, Andromède Shun, Dohko de la Balance et Saori-Athéna

Ship : aucun (enfin si Shiryu et Shunrei)

Type d'écrit : amitié

Arc temporel : après Hadès

Lieu : Rozan ou les Cinq Pics

Autre : plus ou moins la suite du premier OS

Nombre de mots : 2574

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« Putain... C'est carrément un trou paumé » Ikki jura un peu entre ses dents.

Le Phoenix fit une pause et observa avec une grimace un amas de rocher qu'il était persuadé d'avoir déjà vu. Ah, il voulait bien croire que Shiryu vivait tranquille, sans la nuisance de ses voisins. Il n'était même pas certain de la distance entre les Cinq Pics et le village le plus proche. Et il n'osait pas se demander s'il y avait une ville proche de ce coin perdu. Mais si c'était totalement isolé, c'était aussi très calme. Et ça apaisait un peu la nervosité du jeune homme. Ikki observa le paysage quelques minutes. Faire un saut ici avant de rejoindre Tokyo lui semblait une bonne idée. Il savait que le Dragon y serait. Il y avait quand même peu de chance qu'il séjourna au Japon, alors que sa tendre moitié vivait ici. Avec un soupir, il passa une main dans ses cheveux en bataille. Ses yeux firent le tour des lieux. Il avait plus ou moins suivi les indications des dernières âmes vivantes qu'il avait croisées pour connaître son chemin. Il avouait n'être jamais venu ici. Et honnêtement, il n'était pas certain d'avoir tout compris au chemin à suivre. Il n'était pas sûr de savoir si ça tenait de l'accent, de la langue ou du débit rapide de son interlocuteur. Probablement un peu des trois.

« Bon bah gauche. J'ai déjà essayé droite. » décida finalement Ikki en tournant sur lui-même pour suivre un nouveau sentier qui montait en pente raide.

Ikki n'avait aucune idée du temps qui passait, ni depuis quand il errait dans ces montagnes. En vrai, il se sentait suffisamment apaisé et serein pour profiter du moment. Il faisait chaud, moins que dans les lieux volcaniques où il aimait séjourner habituellement, et l'air était humide. Au moins, ici, il ne suffoquait pas. Et il y avait peu de monde, donc son asociabilité chronique n'était pas un problème. Peut-être était-ce un peu une manière de se ressourcer et de gonfler à bloc ses batteries avant de plonger dans l'ambiance de la métropole. Enfin, au moins Shun avait maintenant son propre appartement, ce qui évitait à Ikki de devoir supporter trop de monde comme au manoir de la Fondation Graad. Il ne pouvait pas nier que son cadet faisait des efforts pour qu'il se sente bien et apprécie le temps passé avec lui. En contrepartie, Ikki disait où il partait; il revenait plus souvent; et si l'absence se prolongeait, il le contactait. Cela avait un côté rassurant pour Shun et permettait à Ikki d'anticiper ces moments plus sociables. Il était compliqué d'éviter Seiya et parfois Hyoga quand il visitait son frère. En vrai c'était plus simple d'envoyer paître Saori ...

Perdu dans ses pensées, il ne remarque pas de suite qu'il était arrivé à destination. Il se figea face à la cascade. Ici aussi c'était calme. Le bruit de l'eau était relaxant. C'était plutôt vert pour un coin paumé de montagne. L'eau semblait venir des hauteurs de la montagne et se perdre dans un torrent bien plus bas. Le rocher pointant au-dessus du courant d'eau était vide. Ikki fit quelques pas pour observer en contrebas. Pour ce qu'il en savait c'était ici que Dohko, Saint d'Or de la Balance, avait vécu pendant plus de deux siècles. Il n'était toujours pas certain d'avoir tout capté à cette histoire de surveillance solitaire... Il se demanda vaguement s'il avait eu d'autres apprentis que Shiryu. C'était ici, dans ce lieu solitaire, que le Dragon avait appris l'art du combat et ses techniques personnelles. C'était différent de ce que lui avait vécu comme entraînement, ou bien de celui de Shun et Seiya. Il ne pouvait être certain pour Hyoga qui en parlait assez peu. Le Phoenix se raidit quand il sentit une présence dépourvue de Cosmos dans son dos. Le cri féminin lui arracha un sourire amusé. Lentement, il se tourna et fit face à la jeune femme.