5. De ma faute

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Lévy

Lorsqu'il ouvre la porte, mon cœur lâche. Le même plateau, les mêmes outils, tout son matériel est dans cette pièce.

Elle est plongée dans le noir. La seule chose que j'arrive à percevoir de ma place est la chaise qui trône au centre de la pièce.

Si seulement c'était une chaise normale, tout serait parfait mais là... Elle possède des accoudoirs, un appuie-tête. Mais quand on regarde en détails, je peux voir que sur cet appuie-tête il y a le même collier en fer que j'avais dans ma cellule. Sur les accoudoirs, des menottes, exactement comme le collier, y sont installés. Et pour les chevilles c'est la même chose.

Sur le mur de gauche, il y a encore les mêmes chaînes au mur. Mais cette fois-ci, leur collier possède des espèces de pics. Des pics qui sont remontés vers la tête comme pour les empêcher de faire le moindre mouvement. Je ne sais pas à quoi sert exactement ce truc mais je n'aimerais pas y être.

Dans un coin de la pièce, où la luminosité est encore plus basse qu'ailleurs, il semble également y avoir une chaise. Je ne sais pas à quoi elle peut bien servir mais rien ne me plaît dans cette pièce alors elle aussi.

Letcher n'a pas lâché sa poigne sur mon poignet mais j'ai l'impression qu'après avoir vu cette image, elle se fait beaucoup moins forte.

Il me pousse violemment à entrer dans cette salle et me dirige vers ce coin sombre. Mon cerveau me sonne l'alerte. Je n'ai que deux options, soit je me laisse faire encore et encore, soit je rassemble mes forces et tente quelque chose.

J'analyse la pièce de coin de l'œil voir si quelque chose peut me tomber sous la main pour réussir à faire quelque chose. Malheureusement non.

Le psychopathe décide enfin de me lâcher et fait quelques pas en arrière. Pensant qu'il est enfin de dos, je tente le tout pour le tout. Mais quand je me retourne, ma surprise est toute autre.

Je heurte fortement le torse de mon bourreau et cette fois-ci, ce n'est pas un sourire malsain qu'il fait mais un sourire de joie.

— Tu me crois assez bête pour te tourner le dos princesse ?

Je déteste quand il me donne ses surnoms à la con. Pour qui se prend-t-il merde ?!

J'essaye tant bien que mal de me dégager de lui mais son bras emprisonne ma taille et son visage vient s'approcher dangereusement de mon oreille. Je m'éloigne de lui comme je peux mais rien à faire.

— Ne t'avises plus jamais de recommencer tu veux ? Cela serait dommage que je te tue avant ton réel bourreau... me murmure-t-il.

Mon réel bourreau ? C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?

Avant que je puisse lui poser ces questions, il retire son bras et m'assoie sur la chaise. Et pendant que je croyais mon calvaire finit avec cet homme, il vient se placer derrière moi et un bout froid se fait sentir sur ma nuque.

— Tente la moindre petite chose et tu meurs compris ?

Sa voix qui formule cette phrase comme une question n'en est pas une, je le comprends assez vite.

Deux personnes entrent dans la pièce. Leurs visages me dit quelque chose mais il m'est impossible de me rappeler pourquoi.

Une femme et un homme. La femme à de très grand cheveux noir corbeau rejoint en une queue de cheval haute. Ils lui vont à ravir. Ses yeux sont bruns. Pour l'homme, il est chauve et possède des caractéristiques asiatiques. Ils sont tous les deux plus ou moins grands. Je me demande pourquoi ils sont ici...

LEVYWhere stories live. Discover now