26. Vendredi II

65 6 0
                                    

Levy

Son corps pénètre la pièce sombre dans laquelle un homme est assis sur une chaise derrière un bureau. Ce même qui a fait son discours en arrivant. Je ne mets pas bien longtemps à comprendre qui est cette personne, ce ne peut-être que ce Williams qui nous attend. Je rejoins Letcher et la porte se referme en brouhaha derrière moi.

C'est donc toi, sa petite protégée..., commence cet homme. Enchanté, Williams, son beau-frère.

Un soupir s'échappe de la bouche de Letcher quand ce dernier prononce les mots « beau-frère ».

Beau-frère ? Les deux sont liés... Comment cela est-il possible ?

Viens en au fait Williams, répond froidement Victor.

Plus que sa petite protégée à ce que je vois... Mon frère, dit cet homme tout en se levant de sa chaise et en venant poser sa main sur l'épaule de son beau-frère, tu vois ce petit bout de femme, explique-t-il tout en me pointant du doigt, je la veux.

Il me veut ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il vient à voir dans cette histoire même ? Je ne le connais pas. Mon père ne connaît pas de Williams.

Mon père...

Ma mère ? Peut-être s'est-elle remariée, mais je n'ai plus de contact avec elle.

Tu connais déjà ma réponse, crache férocement Victor, me faisant ainsi sortir de mes pensées.

La tienne oui, dit ce Williams en lâchant l'épaule de Letcher et en venant se rapprocher de moi pour caresser ma joue, mais la sienne, non.

Je recule ma tête, comme si son contact venait de me brûler et mes yeux se posent immédiatement sur Letcher, dans l'optique d'avoir une réponse de sa part.

Les poings de celui-ci ne font que de se serrer et se desserrer. Ses jointures deviennent encore plus blanches à chaque fois, son torse se soulève rapidement et ses narines s'ouvrent frénétiquement. On dirait qu'il va implo-

Écoute-moi bien Williams, dit-il tout en coupant ma réflexion, ton père a marié ma mère, mais même si nous faisons partie de la même famille, je ne te dois absolument rien. Alors maintenant que tu connais déjà ma réponse qui est NON. Tu retires tes putains de mains d'elle et tu ne lui adresses plus un mot, ou je te promets de me charger personnellement de ton putain de cas. Me suis-je fait comprendre, dit-il d'un ton agressif.

Letcher bout, ce n'est pas seulement à l'intérieur, il bout littéralement sur place. Il se met à bouger de gauche à droite comme s'il essaye de se contrôler. Williams, quant à lui, se met à rire. Un rire comme les sadiques, vous voyez ?

Pourquoi rit-il ?

Un sourcil vient se lever sur le visage de Victor, lui aussi n'a pas l'air de comprendre pourquoi cet homme se met à rire.

Vraiment, elle est juste pour Lucie ? Arrête de me prendre pour un abruti. Je suis sûre que tu la baises, il n'y a qu'à voir la façon dont tu la regardes, dit son abruti de beau-frère.

Mes yeux et ma bouche s'écarquillent. Mon corps s'avance proche de celui de Williams, mais une main vient m'attraper le bras. Celle de Victor. Un courant électrique me transperce le corps et je sais que lui aussi l'a ressenti. Il a aussi eu ce frisson.

Oh ! Tu ne la baises pas seulement... Je suis sûre que Lucie va être ravie de le savoir pour vous deux. Peut-être qu'elle vous laissera vous marier avant de la tuer.

LEVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant