32. Notre fin

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Victor

Elle avait quitté la chambre à une vitesse si folle que je n'avais pas eu la force de bouger. Je fixe depuis un bon moment maintenant, l'endroit par lequel elle s'était échappée.

Tu as tout foutu en l'air Victor, encore. Quel gros con tu es !

Je n'avais pas voulu la faire fuir ! Je ne le veux pas. Pas depuis qu'elle a porté cette robe pour ce gala. Je veux qu'elle reste près de moi, pour toujours. Mais elle a fini par partir, comme tous les autres avant elle...

Je ne peux pas rester une minute de plus dans cette pièce.

La façon dont elle a dit mon nom...

Je revois encore cette scène de pur bonheur qu'elle m'a offert et comment j'ai réussi à la gâcher en à peine quelques secondes. Encore.

Je suis venu me reposer dans le salon, mais je n'avais pas pris en compte un élément, et pas n'importe quel élément, non, cet élément. Celle qui me servait de cheffe.

Alors, on s'est bien amusé, me demande-t-elle, tout juste après, avoir passé le pas de la porte.

Et merde. Elle le sait... Putain !

Face à ton silence, je vois que j'ai bien deviné... Elle est bonne au moins ?

Elle le sait.

Elle le sait.

Elle le sait.

Où est-elle, hurlai-je, furieux qu'elle ne lui fasse le moindre mal.

Je ne peux pas l'accepter. Elle n'a pas le droit.

Elle... Je ne sais pas, probablement encore dans la chambre d'Eric, si elle croit que je ne l'ai pas vu... Elle se trompe grandement. En revanche, tu devrais plus t'inquiéter pour toi. Mon petit doigt me dit que les flics ne vont pas tarder à venir parce qu'une certaine personne, anonyme, aurait donné ton adresse... Après, ce n'est qu'un conseil. A toi de voir !

Je sens mon corps bouillir. Ma colère grimpe en moi. Ça n'a jamais été Levy le problème, mais toujours elle. Dès le moment où elle a vomi sur mes chaussures lors de la mort de son docteur, j'ai compris qu'elle avait menti sur toute la ligne. Pour autant, l'ai-je arrêté ? Non. Parce que jamais, je n'aurais cru, un jour, pouvoir ressentir une quelconque attirance, hors physique, pour elle.

Alors oui, oui, si je le pouvais, si j'en avais le temps, la force, je la tuerai sur le champ. Or, je la touche, je meurs. C'est notre... deal.

Putain de Williams et de ces coups de cœur à la con !

Je n'en pouvais plus de toute cette situation à la con. Je me mets à faire les cent pas dans tout le salon, à la recherche d'un moyen. Je sais déjà que Levy n'acceptera pas de me voir face à face. Et si elle dit vrai, et que cette cinglée qui lui sert de mère a vraiment appelé les flics, il ne me reste plus beaucoup d'options, de temps.

Écrire une lettre ? Ils me retrouveront. Lui faire passer un message ? Par qu-

Le bruit des sirènes se fait entendre à l'extérieur. Ils n'ont pas mis longtemps. En même temps, qui mettrait du temps pour venir arrêter un meurtrier ? Personne. Je n'avais plus beaucoup de temps. Je lance un dernier regard, rempli de haine, à cette personne qui se tient en face de moi. Elle, elle, aborde un sourire fier, fier de son coup.

Je n'étais pas censé la toucher, tomber amoureux d'elle et encore moins coucher avec elle. Or, j'ai brisé les trois règles. Les trois !

Car oui, je suis tombé amoureux de toi Levy Gray. Et je l'ai vite compris lorsqu'on l'a fait...

LEVYWhere stories live. Discover now