LEVY

18. Un nouveau lieu

Levy

Un bruit sourd.

Un choc.

Du verre brisé.

Des pas.

Une porte qui claque.

Mes yeux s'ouvrent d'un coup.

Ma respiration s'accélère. Je sens mon corps devenir trempé par ma sueur qui émane de moi. Allongée dans mon lit, ma main se précipite sur ma lampe posée sur ma table de chevet juste à côté.

Au fond de moi, un sentiment de peur m'enveloppe. Je sens une boule se former dans le fond de ma gorge et il m'est presque impossible de respirer normalement. Non, non pas cette fois ! Pas encore.

Tu n'as pas fait de crise depuis un moment. Tu peux y arriver Levy !

Alors que mon regard zigzag dans toute la pièce à la recherche d'où peut bien provenir ce bruit, ma respiration se calme peu à peu quand je vois qu'il n'y a personne d'autre que moi présent dans la chambre.

Levy, c'est ta chambre... Je sais, mais cela sonne étrange de le dire.

Pendant que ma crise passe, je quitte mon lit et pars fouiller dans ma chambre ce qui a bien pu causer ce tel raffut. Après avoir fait le tour de la chambre, j'arrive au niveau de la porte. Je comprends alors tout de suite ce qui a causé ce bruit sourd. Un ancien vase, posé non loin de la porte, est au sol, en miettes même. J'ai moi-même, plusieurs fois, faillis le mettre à terre. Mais là, ce n'est pas moi et je ne suis pas somnambule... du moins, je crois

Comment a-t-il pu tomber ? Ça n'a pas pû être moi, je me suis réveillé dans mon lit...

Alors que mon esprit retourne cette pensée dans tous les sens, je m'avance peu à peu vers la sortie de la pièce. Je déverrouille la porte, mais remarque qu'elle n'est plus fermée à clé. J'étais pourtant certaine de l'avoir fermée... Ma porte s'ouvre et vient terminer sa course dans le mur juste derrière elle. Je passe ma tête dans l'encadrement de celle-ci, mais le couloir est sombre et vide.

Il n'y a personne... Mais comment ce vase a-t-il bien pu tomber ?! Et comment ma porte s'est elle retrouvée ouverte ?!

Alors que ces questions se bousculent dans ma tête, je ne peux pas les laisser sans réponse et décide de prendre mon courage à deux mains et je m'engouffre dans ce lieu non rassurant, à la recherche de quelqu'un.

Je prends soin de fermer ma porte au cas où cet individu non identifié refait surface. Je ne suis encore jamais allée sur la gauche du couloir et je décide de commencer par là. Si cette personne a pu rentrer dans ma chambre, alors elle sait où je suis dans le manoir et elle doit sûrement savoir quelles parties je connais et celles que je ne connais pas.

J'avance à pas de loup vers ce nouveau côté encore inexploré. Lorsque je dépasse ma chambre, j'ai comme l'impression d'arriver dans un tout nouveau monde. Ici, tout est beaucoup plus entretenu, plus propre, plus luxueux.