7. Le dîner

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Lévy

— Suis moi.

Je rêve ou en plus elle me parle comme un chien ? Je la fixe et la vieille commence à partir devant.

Combien de temps va-t-elle mettre avant de-

Avant que je ne finisse ma pensée, elle est déjà de retour devant ma porte.

— Ecoute, je ne suis pas d'humeur pour ton petit jeu et je ne crois pas que Mr Letcher-

— Je n'en ai rien à foutre de lui ! Ce n'est pas moi qui ai décidé de venir.

— Bien. Suis moi, s'il te plaît.

Je ne savais pas qu'il fallait forcer pour avoir un minimum de politesse... Normalement, cela s'apprend dès la naissance. Il faut croire que ses parents ont sauté cette étape.

Cette dégénérée ouvre la route. Je la suis tout en gardant une certaine distance entre elle et moi. Après tout, qu'est-ce qui me dit qu'elle ne va pas m'emmener dans une de ces pièces sordides. Le couloir dans lequel mon cerveau s'est reconnecté est bien plus long que ce que je ne pensais. Des gigantesques tableaux, tous plus sordides que les autres, sont installés sur les murs. Des armures sont également présentes à certains endroits. On se croirait dans un vieux château hanté anglais...

Un tapis rouge comme dans l'escalier de l'entrée est mis sur le sol. On ne peut pas se le cacher, cet homme à des goûts de star. Sa petite personne doit avoir un égo surdimensionné.

Nous tournons à droite et arrivons dans une grande salle. Je comprends assez vite qu'autrefois elle servait de salle de réception ou de danse. Peut-être même les deux. De grandes colonnes encadrent les fenêtres. D'ailleurs, ici aussi elles possèdent les mêmes rideaux rouges que dans l'entrée et dans ma... chambre, si je peux dire. Ils sont aussi fermés et opaques que les autres. Un piano est mis juste à côté de l'entrée.

Au milieu de ce lieu, une table, une énorme table est présente. Je n'avais jamais vu de table aussi immense et majestueuse qu'elle. Une bonne vingtaine de personnes peuvent manger dessus mais pourtant, seuls deux couverts sont installés. Des plats, beaucoup de plats sont placés au centre de celle-ci accompagnés de divers fruits et légumes.

Dans cette salle, ce n'est pas un lustre qui sert à l'éclairer mais bien trois. Il faut dire que la hauteur du plafond est plus qu'impressionnante. Sur un mur de la pièce, se trouve une magnifique cheminée comme on trouvait dans les châteaux. Un tableau, de Letcher bien évidemment, se trouve accroché. Il a vraiment un problème d'égo ce dégénéré... S'il doit même voir son portrait pendant qu'il soupe, je comprends pourquoi il doit s'en prendre à des personnes.

Mais cela n'explique tout de même pas les actes sale monstre.

— Veuillez vous asseoir Mademoiselle. Me dit un homme tout en me tirant une des chaises.

S'il croit faire bonne impression avec cela, laissez moi rire.

Son... majeur d'homme ? On va dire que oui, vient placer ma chaise en face de la table et nous attendons, tous en silence.

Je ne sais pas combien de temps on attend mais au bout d'un moment, monsieur décide de se montrer. Lui aussi est habillé de façon chic. Il porte un costard cravate noir. Sa chemise blanche lui fait ressortir son torse parfaitement musclé et on peut apercevoir l'encre qui parcourt son corps. Je dois bien avouer que si je n'étais pas kidnappé, ça pourrait être mon style.

Lévy, retire immédiatement tes pensées merde !

Voyant que je le dévisage, il se décide à parler :

LEVYWhere stories live. Discover now