LEVY

20. Son aide

Arrivé d'une nouvelle personne dans ce chapitre...

Vous a-t-on déjà dit de vous méfier des personnes les plus proches de vous ? 👀

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Victor

27 septembre, 20h00.

Après la fuite précipitée de Levy, Eric s'est mis à faire les cent pas dans la salle à manger. Il l'a fait toute l'après-midi et continue encore. Son comportement commence à sérieusement me péter les couilles.

— Putain Eric, je commence en m'énervant, si tu continues à faire les cent pas, je te promets de te rendre inapte à marcher, tu m'entends ?

Un sourire apparaît sur son visage, je sais exactement ce à quoi il pense et ce qu'il va dire. Il m'énerve d'autant plus lorsqu'il pense ainsi. Je commence à vraiment le connaître et son petit sourire en coin m'agace encore plus que je ne le suis déjà.

Putain, rappelez-moi pourquoi je l'ai engagé.

— Me rendre inapte à marcher, hein..., débute-t-il tout en laissant sa phrase en suspens, moi, je veux bien, mais je n'ai encore jamais testé la sodomisation. Après, je suis ouvert à toute pratique, tu sais.

Il accompagne cette phrase de son regard. Le regard qu'il prend quand il est heureux de sa connerie. Et là, il l'est. Moi, en l'occurrence, je rigole moins, beaucoup moins. Les traits de mon visage viennent se durcir et je sens ma mâchoire se contracter. A l'intérieur, je bous, je rêverai de pouvoir lui en coller une.

— Putain Eric, tu-

— Ça suffit tous les deux. On a un problème, résonne une voix derrière moi.

Je ne mets pas longtemps à comprendre qui a bien pu oser me couper la parole. C'est elle, il n'y a qu'elle pour le faire de toute façon. Ou peut-être Levy... Mais je ne me souviens pas l'avoir déjà vu faire.

Avant de ne rencontrer cette femme, je n'avais aucun projet après ma liberté choisit. Maintenant, j'ai un but et c'est elle qui le dirige, ce qui me casse extrêmement les couilles. Moi, dirigé par une putain de femme.

— Qui y a-t-il Lucie, questionne Eric.

Ce type est plus qu'à sa botte, vraiment. Il est comme intéressé par elle alors qu'elle a le double de son âge.

— Letcher, tu as proposé quoi à ton acolyte pour avoir tous ces hommes à notre portée, m'interroge Lucie tout en ignorant ouvertement Eric.

— Que je me charge personnellement de sa livraison. Pourquoi ?

— Parce que figure-toi qu'il a appris, je ne sais comment, pour notre petite prisonnière et qu'à présent, vendredi soir, elle doit venir à son gala de charité. Si elle est plus intéressante que sa livraison, nous, je la perds. Et tu connais très bien les accords de notre contrat. Alors vendredi, tu vas y aller avec elle, mais si jamais cet enfoiré s'approche trop près d'elle, tu as carte blanche pour le tuer, suis-je claire ?

Cette femme hait que l'on touche à ses biens, tout comme moi. C'est peut-être bien la seule raison pour laquelle je bosse avec elle et non pour elle. Ce petit mot, "carte blanche" en revanche, peut presque me faire changer d'avis... Mais j'ai toujours eu carte blanche. Et ce n'est certainement pas elle qui va me l'interdire.

— Très clair, répond Eric tout en se mettant au garde à vous.

Je vous l'ai bien dit qu'il lui lèche les bottes. Même si sa façon de lui parler est plus qu'agaçante, je dois avouer que dans d'autres circonstances, j'aurais ri. Je ne réponds cependant rien, me contentant d'un léger hochement de tête avant de quitter la pièce.