27. C'est sa fin

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Vous n'en aurez peut être pas besoin, mais voici des mouchoirs pour ceux qui sont sensible 🧻🧻

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"La mort n'est pas la pire chose dans la vie : le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit"

— Albert Einstein
































Levy

Quatre jours. Quatre interminables jours. Mon ventre me hurle famine, mais je n'y prête aucune intention. Je n'en ai plus la force. Je ne veux plus l'écouter. Je veux simplement le rejoindre. Je veux que tout s'arrête, je ne veux plus rester ici.

Prends moi, je t'en supplie, prends moi. Prends moi comme tu me l'as arraché. Je ne veux plus rester ici, je veux partir. Partir loin, prends moi...

Mes yeux s'embrument de larmes quand je revois cette scène. Cette scène qui me hante jour et nuit. Cette scène qui m'empêche de dormir. J'ai l'espoir qu'il revienne, oui, je refuse d'y croire. C'est purement impossible. Ce stress me submerge et me fait repenser à cette situation...

"Vie pour moi guapa"

C'étaient ces derniers mots... Il n'avait pas le droit de m'abandonner. Il ne pouvait pas. Je suis dans un rêve. Oui ! Nn putain de rêve. Cela n'est pas réel. Ça ne peut pas l'être. Il va revenir, il va passer le pas de ma porte. Cette porte sur laquelle mon regard est rivé depuis ces quatre derniers jours.

Reviens moi. Tu ne m'as pas abandonné, tout est faux.

Eric, je t'en prie !

Ma chambre est plongée dans une obscurité angoissante. Mes rideaux tirés ne laissent ainsi passer aucune source de lumière. Sommes-nous la nuit ? Je ne sais pas. Quelle date sommes-nous ? Je ne sais plus. J'ai fini par perdre la notion du temps. Je dors quand mon corps le réclame, je me nourris d'eau qui vient du robinet de ma salle de bain. Je ne cherche plus à vivre, juste à survivre de sa perte.

Tu étais mon rayon de soleil...

Et maintenant tu es mon étoile...

En plus d'avoir perdu Aria cette nuit-là, je l'ai perdu lui aussi, un deuxième accident, par ma faute. Il m'a aussi été arraché, et avec violence.

Tu n'es bonne à rien, Levy.

Pourquoi ? Pourquoi faut-il que cette journée soit si horrible ?! Pourquoi fallait-il qu'il me quitte ?! Lui, aussi !...

Je revois son corps allongé sur la banquette arrière. Les sièges blancs tachés d'une couleur pourpre sombre. Très sombre. Trop sombre. Ça ne devait pas se passer comme cela. Tout le monde devait revenir. Revenir en vie. Il ne devait pas mourir. Il n'a pas le droit de me laisser seule, avec Letcher. Il était mon point d'ancrage. Il était ma roue de secours, ma bouée de sauvetage. Il était cette source de vie dans ce manoir glauque, sombre et triste. Il était mon confident. A qui vais-je bien pouvoir parler maintenant ?

Il est parti Levy... Il ne reviendra pas...

Si, il le peut encore.

Non, je refuse de le croire. Il n'est pas parti. Il va venir me rapporter mon dîner. Il va passer le pas de cette foutue porte. Je vais le revoir.

Eric, je t'en supplie, reviens. Reviens moi.

LEVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant