31. L'explosion

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En vous souhaitant un bon Noël mes loves !

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Levy

Je quitte la chambre de mon blondinet préféré et prends le soin de refermer la porte de sa chambre, avec tendresse. Je me souviens qu'il détestait quand les portes claquaient. C'était l'une de ses nombreuses manies... Ça le rendait complètement fou et il nous, me, hurlait dessus. Combien de fois, je me suis pris une gueulante juste pour ça...

Et combien de fois, j'ai ris quand je te voyais rouge de colère !

En y repensant, ses réactions étaient vraiment hilarantes. J'esquisse un sourire, suivi d'un petit rire que j'étouffe rapidement, ne sachant pas si rire sur les comportements d'une personne morte est bien ou non...

Cependant, une larme solitaire vient couler le long de mes joues, et je comprends que ça y est, il est réellement parti. Que c'était la dernière fois que je le voyais, ce soir-là.

"Vie pour moi guapa"

Maintenant, je n'ai plus que sa chambre pour me consoler, pour me confier. C'est le seul endroit qu'il reste un tant soit peu de sa personne.

Il ne reviendra pas...

Mais je vivrais pour toi, Eric. Je te l'ai promis.

Alors que mon cœur est encore percé par cette douleur de l'avoir perdu, mon cerveau, lui, est bercé dans une haine folle. Oui, la haine de savoir qui a été l'organisatrice de tout ça. J'ai aussi envie de la tuer.

Tu es aussi folle que lui !

Elle avait peut être raison...

Lucie Marry, ma mère. C'est elle l'organisatrice de tout cela !

Mais il y a aussi la haine d'avoir laissé un homme, pour qui mes sentiments commencent à être profond, me duper de la sorte.

Mais je ne peux lutter contre... Mes sentiments.


J'ai besoin de réponses, j'ai besoin de comprendre. Je veux qu'elle s'explique d'elle-même. Je veux savoir ! Alors, même si je prends le risque de mourir en me confrontant avec elle, j'aurais les réponses que je cherche.

Mes jambes s'actionnent jusqu'au salon, là où je l'ai vu un peu plus tôt, avant d'aller voir Eric. Enfin, le voir... Je descends les escaliers à la hâte et me retrouve rapidement dans cette grande pièce où les rideaux sont ouverts. La lumière du jour percute avec violence mes iris qui ne l'avaient pas vu depuis presque une semaine.

Tu te décides enfin à venir saluer ta mère, Vyvy, me dit sarcastiquement ma mère, dès que j'ai foulé le pas de la porte.

Mes yeux se posent sur cette femme qui m'a donné la vie, cette femme que j'ai toujours connue sous le nom de Lucie Gray. Cette femme que j'appelais, autrefois, maman. Rien que le fait de prononcer ce mot dans ma tête me brise un peu plus que je ne le suis déjà.

Comment a-t-elle pu ?

Je ne lui réponds pas de suite, et la foudroie du regard. Je ne la pensais pas capable de vouloir faire une scène pareille. Avec sa fille...

Tu comptes parler un jour, m'interroge-t-elle, visiblement agacée par mon manque de parole.

Comment as-tu osé, ce sont mes premiers mots que je lui lance, bourrés de haine.

LEVYWhere stories live. Discover now