6. Mon nouveau chez moi ?

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À ce moment, mes yeux se sont connectés à mon cerveau. Nous sommes dans un couloir, assez étroit mais long et en forme de virage. Devant moi, une porte massive est présente.

Elle est magnifique. Elle possède des détails que l'on peut voir seulement si on l'observe assez longtemps. Tout est gravé dans son bois. Cela à l'air d'être du chêne. Je ne sais pas exactement quelle taille elle fait mais elle est bien plus grande que le psychopathe.

Il ne me laisse pas le temps d'observer plus où je me situe et ouvre la porte tout en me poussant à l'intérieur de la pièce. La porte se referme avec force et un bruit de serrure que l'on ferme se fait entendre.

Tu ne sortiras jamais de cette endroit Lévy.

Face à cette pensée, je lâche tout ce que je retiens depuis des jours, des semaines peut-être. Je m'écroule au sol et hurle à plein poumons. Mes larmes coulent le long de mes joues. Je hurle toujours plus fort. J'ai besoin d'extérioriser, je dois sortir cette colère, cette tristesse présente en moi.

Je revois tout ce que j'ai vécu depuis ma rencontre avec lui. Mr Guiz, la cellule, ma rencontré avec Adam, son arrivée dans cette salle, mon ridicule combat avec ses parents... sa mort par ma faute. Ces images reviennent en boucle et toujours en boucle. Il m'est impossible de les enlever. J'ai l'impression de revivre ces scènes, qu'elles sont devant moi, que je peux les toucher.

Mes larmes ne coulent plus sur mes joues, mais ma peine, elle, est toujours là. Plus grande encore maintenant que je suis seule. Mes yeux commencent à me piquer. Mon tee-shirt, qui n'en est plus un, est trempé par elles. Je hurle une dernière fois et posé ma tête le long de la porte.

Mes reniflements sont incessants pendant plusieurs secondes. Ils finissent par s'arrêter mais la douleur que je ressens dans ma poitrine non. Dans ma gorge, une remontée acide arrive. Je n'ai pas le temps de bouger que les seuls aliments que j'ai avalés depuis mon arrivée ici finissent sur moi. En plus d'être trempée, je suis maintenant pleine de vomi.

Génial...

Je regarde les alentours de la pièce dans laquelle je me trouve. De lourds rideaux rouges anciens occultent ce que je crois être une fenêtre. Je me lève et me dirige vers lui.

Tout un tas de poussières vient dans ma tête lorsque je l'ouvre d'un coup sec. J'avais raison. Une fenêtre, grande, assez grosse se cache derrière. La pièce est tout de suite plus lumineuse. J'essaye d'ouvrir cette dernière mais impossible, elle est scellée.

Il fallait y penser.

Je regarde le paysage et vois une forêt. De la forêt à perte de vue. Nous sommes paumés en plein milieu de nul part. Il n'y a l'air d'y avoir aucune route à côté. Vu la hauteur à laquelle je suis, impossible pour moi de partir par celle-ci et même si j'aurais pu, elle est scellée.

Merde !

Je me retourne et regarde plus en détail la salle. Ce n'est pas une salle de torture ou autre comme je le pensais mais une chambre. Une magnifique et énorme chambre. A gauche de la fenêtre, se trouve une petite table de chevet et à côté d'elle, un lit, presque kingsize. À chaque coin du lit, se situent de grands mâts qui viennent presque jusqu'au plafond pour former une toile juste au-dessus. De plus, des rideaux l'encadre comme pour se sentir confiné, à l'abri du danger.

Je n'en ai vraiment pas besoin en ce moment...

Les draps du lit sont violet, détail qui ne passe pas inaperçu pour moi, vu que c'est ma couleur préférée depuis petite. C'est aussi la couleur préférée de ma mère. Voilà pourquoi.... on va dire que ça me rapproche un peu plus d'elle.

LEVYWhere stories live. Discover now