16. Sauver par le gong

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Je vous souhaite un Happy Levy Day mes little heart !







































Levy

Je viens de me réveiller. Le sol est dur, froid, une odeur empeste la pièce. C'est comme...du fer mélangé à autre chose. Du sang, du sang sec. Du sang partout autour de moi. Du sang sur mes mains. Je suis recouverte de son sang. La vitre est recouverte de son sang.

Les images me reviennent en tête. Tous se bousculent avec violence dans ma mémoire..

Cet homme

Sa torture.

Sa mort...

Le mur n'a toujours pas réapparu. Il y a toujours cette espèce de vitre et la pièce qui la compose est sombre, très sombre. Elle n'est plus éclairée. De mon côté, seule une faible lueur passe dans les fins trous des murs délabrés du sous-sol de ce manoir. Des trous qui composent beaucoup trop ce mur. Un léger frisson me parcourt l'échine face à cette pensée.

Un bruit sourd se fait soudain entendre. S'ensuit ensuite des pas qui résonnent contre le sol en pierre qui compose l'endroit où je suis. L'endroit où tout à commencé. L'endroit où je finirai probablement mes jours. Ces pas sont lourds mais ce n'est pas lui. Ils sonnent... différemment.

Ils ne claquent pas comme les siens.

L'un des avantages à être sujet aux crises de panique, c'est bien de reconnaître les pas. Et là, ce n'est pas lui.

Une silhouette se forme et je pêne, pendant un certain moment, à la reconnaître. Sa chevelure blonde en bataille me fait comprendre qui il est.

Le blondinet !

Il est toujours aussi grand. Son torse, peu dessiné, se soulève rapidement sous sa chemise noire. Il a l'air énervé, comme s'il avait appris une mauvaise nouvelle ou qu'il a passé une mauvaise nuit. Vu l'état de ses cheveux blonds, je penche plus pour la deuxième option.

Ses yeux bleus sont froids, comme de la glace. Ils n'ont plus rien à avoir avec la dernière fois. Il me dévisage de haut en bas. On dirait qu'il ne me reconnaît pas. Ce n'est pas le même que lorsqu'il m'a parlé.

Au fur et à mesure qu'il se rapproche de ma prison, ses sourcils se froncent. Ses yeux qui étaient jusqu'alors menaçant, changent du tout au tout. Ses pas deviennent plus rapides, comme s'il voulait se rapprocher le plus rapidement possible de l'endroit où je me situe.

Quand il est enfin arrivé devant l'entrée de ma cellule, ses yeux s'ouvrent en grand. Il paraît choqué de me voir ici. Moi, je le regarde dans l'incompréhension, ne comprenant pas sa réaction. Il était là quand Letcher m'a tiré jusqu'au sous-sol, alors pourquoi me regarde-t-il comme cela ?

— Levy ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Cette question m'a totalement désemparée, je ne sais absolument pas quoi lui répondre. Que souhaite-il que je lui dise ? Que son patron m'a mise ici, telle une vulgaire merde et m'a forcé d'une manière peu civilisée à le regarder tuer un homme de sang-froid ? Si c'est ce qu'il souhaite...

— Letcher m'a forcé à le regarder mutiler un homme, je prononce ces mots comme si cela était tout à fait une chose commune et j'ai moi-même du mal à me rendre compte de ce que je viens de prononcer à voix haute.

Il ne me répond pas et se contente de baisser son regard vers le plateau qu'il tient entre ses mains. Avant qu'il ne fasse ce geste, je ne l'aurai jamais remarqué qu'il venait m'apporter de la nourriture. Il n'y en a pas beaucoup mais connaissant mon estomac, cela me calera amplement.

— Tu as faim ?

Sa question sonne comme s'il souhaite changer de sujet le plus rapidement possible. Mais pourquoi ?

— ¿Que? (Quoi ?)

Son regard qui était encore vissé sur ce plateau avant que je n'ouvre ma bouche, vient finalement reprendre contact avec mon regard.

Il ne répond rien alors je décide d'entamer cette conversation.

— Eric, dime porque tú me preguntes así. ¿Por qué quieres cambiar de subjeto? (Éric, dis-moi pourquoi tu me le demande comme cela. Pourquoi tu veux changer de sujet ?)

Encore une fois, il reste là, telle une plante verte, devant ma cellule sans rien dire.

Je pousse un long soupir et me lève de la place où je suis assise depuis un long moment. Quand je suis debout sur mes jambes, j'étire mon corps engourdis par la nuit que je viens de passer allongée sur ce sol dur et froid comme de la glace.

Je commence à faire des allers-retours dans ma cage pour libérer toutes ces fourmis qui peuplent mon corps.

— Levy, arrête tu me stresses.

La voix d'Éric parvient jusqu'à mes oreilles et mon corps lui obéit. Je suis dos à lui et je n'ai aucune attention de me retourner vers lui.

— Levy... soupire-t-il.

— Quoi ? dis-je plus amèrement que je ne l'aurais voulu.

— ... Escuchame, por fa'. Yo lo se. Le ha visto. (Ecoute moi, s'il te plait. Je le sais. Je l'ai vue.)

— ¿Visto que? ¿Letcher? (Vue quoi ? Letcher ?)

— No guapa, el hombre. Pero no sabe que tu est- (Non ma belle, l'homme. Mais je ne savais pas que tu éta-)

Éric se fait couper par une voix grave. Je ne l'avais pas entendue arriver. J'étais tellement focalisée sur les paroles d'Éric que je n'ai pas prêté la moindre attention à ce qui nous entoure.

— Bien, finis de jouer. Tu peux remonter dans ta chambre mais sache une chose. A la prochaine couille comme tu viens de faire, je me ferais un grand plaisir de te voir à la place de cet homme, me dit Letcher qui vient par la même occasion de couper le blond. Eric.

Ses paroles sont crues et il marque chacun de ces mots prononcés. Ses yeux n'ont pas quitté les miens. Ils sont d'un vert si profond que je me noie dedans mais il finit par partir et mon regard revient au moment présent..

C'est comme s'il avait lu dans mes pensées et Letcher me tourne désormais le dos. Il part en premier avant d'être rejoint par Eric qui a déposé rapidement le plateau comme pour me dire de manger un morceau.

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Hello little heart !

Effectivement, c'est un chapitre plus petit que d'habitude et je m'en vois désolé mais je n'ai pas eu grande inspiration pour celui-ci... Ni pour le chapitre d'après... (mais il reste la correction, peut-être que d'ici là j'en aurais plus).

J'aimerais aussi vous tenir de l'avancer de LEVY (je vous fais la note le 11/11/23) j'ai avancé l'écriture jusqu'au chapitre 25 ! Mais, il ne me reste désormais plus qu'une dizaine de chapitre avant la fin de LEVY. Tout ce que je peux vous dire d'autre, c'est que dès la fin du chapitre 24, tout va se passer vite. Et dès que j'ai finis l'écriture, je posterai 2 chapitres par semaine (je pense le mercredi et le samedi ne bouge pas !)

En tout cas, j'espère tout de même qu'il vous a plus, j'ai très hâte de lire vos retours (comme à chaque fois hihi) !

A samedi prochain,

No' ♡

LEVYWhere stories live. Discover now