My boyfriend, his dad and I [L-S]

4,9

"Je te déteste tellement si tu savais!"Je roule des yeux en me demandant encore une fois pour quoi est-ce que j'ai accepté la proposition d'Harry de l'attendre dans la salle à manger de chez sa soeur alors que lui et cette dernière allaient à pieds jusqu'au village. "Tu n'as jamais ne serait-ce que réussi à me rendre heureux!"

"Laisse moi te dire que tu as oublié toutes ces fois où on ne faisait rien d'autre que traîner dans mon salon à regarder ces émissions débiles juste pour te faire plaisir."

"Parce que maintenant c'est ma faute si nous avons rompu?"

"Tu n'es pas juste assez grand pour comprendre que je suis tombé amoureux d'Harry et que l'amour c'est comme ça à ton âge Noah, ça va et ça vient." Je tente de lui expliquer alors qu'il continue de faire la gueule, ses bras croisés sur son torse. 

"Nous allions très bien avant que tu ne le rencontres."

"Forcément," je me lève, devenant vraiment agacé par la conversation à mesure qu'elle évolue, "il faut toujours un événement déclencheur dans une rupture Noah, les choses ne se passent pas comme ça en un clin d'œil."

"Je te déteste."

"Tu l'as déjà dit ça."

*

Je serre fermement le corps d'Harry contre le mien alors que son visage est dirigé vers la tombe devant nous, ses doigts caressant d'une manière se voulant calme le dos de ma main posée sur son ventre.

"Il aurait eu une vie parfaite." Il murmure puis il ajoute après quelques secondes, "nous aurions eu une vie plus facile."

"Pas d'accord," je chuchote, ne tenant pas à paraître trop brusque, "on ne se serait pas rencontrés."

Il se retourne dans mon étreinte, ses yeux trouvant facilement les miens alors qu'il semble me contempler comme si j'étais la plus belle chose qu'il n'ait jamais vue de toute sa vie.

"Je t'aime tellement si tu savais, je me contre-fous tellement de ce que les gens peuvent ressentir autour de moi tant que toi, toi tu es là pour me rendre heureux."

"Je ne cesserai pas d'être là."

On s'est embrassés dans un cimetière ce jour-là, j'en garde le plus beau des souvenirs parce que c'est comme si on prouvait à toutes ces personnes mortes que notre amour était la plus belle chose que le monde ait connu.

*

The end of the night,

we should say goodbye,

but we carry on,

while everyone's gone

"Et si tu te dirigeais vers le domaine de la finance?" Harry questionne en passant une main à travers ses cheveux encore humides, "tu as une gueule de banquier."

"Une gueule de banquier?" Je répète en riant, le faisant simplement hausser les épaules en regardant l'écran de l'ordinateur un peu plus sérieusement qu'avant. "Parce qu'il faut avoir une tête particulière pour être banquier?"

"Je suis sérieux Louis, ce métier t'irait bien."

"Je ne suis pas encore prêt à m'enfermer dans un bureau pour le reste de ma vie."

Il hoche la tête, semblant compréhensif alors qu'un léger sourire prend naissance sur ses lèvres, me causant de froncer les sourcils alors que son regard se pose sur moi, la plissure au coin de ses yeux s'étant révélée un petit peu plus qu'avant alors qu'il s'approche de moi.

"Ou bien, on peut faire ce genre d'engagement qui nous donne le possibilité de partager nos biens personnels."

"On habite déjà ensemble." Je le contre en secouant la tête, incrédule. "Ce n'est pas suffisant pour nous autoriser à partager les affaires des autres?"

"Si," son sourire se fait à présent taquin alors que mon froncement de sourcil devient lui, de plus en plus évident, "tu n'as qu'à..oublier ce que j'ai dit."