Amis pour la Vie ?

Chapitre 1: Le Gage

« Ton rire est un soleil, il réchauffe les cœurs et illumine l'instant. »

- Kris !!!

Je sursautai en entendant mon prénom. Ma mère devait vraiment arrêter de crier comme ça, sinon elle allait finir par me donner une crise cardiaque un de ces jours... Je me tirai de mon lit avec paresse. On était dimanche aujourd'hui et comme tous les dimanches, je passais ma journée dans mon lit sur Facebook et Twitter à discuter avec mes amis. Je n'avais aucune envie de descendre au salon et regarder David, mon petit frère de 12ans jouer à la Xbox. Il était adorable mais je préférais encore rester dans mon lit. Je passai ma tête dans l'embrasure de ma porte :

- Oui maman ?

- Carl t'attend en bas.

Je sursautai dès que j'entendis le prénom de mon meilleur ami et un sourire s'étala sur mon visage. Je me dirigeai rapidement dans ma salle de bain troquer mon pyjama contre un jean et un T-shirt de mon groupe de musique préféré et me brosser les cheveux, histoire de ne pas ressembler à un homme des cavernes. Ou une femme des cavernes .. Enfin, bref.

Quand je fus satisfaite de ma réflexion dans le miroir, je sortis de ma chambre en me dépêchant. Je descendis les escaliers qui me menaient à la salle de séjour en courant presque. Et comme je n'étais pas née sous une bonne étoile, je manquai la dernière marche et glissai violemment. Je tentai de me rattraper rapidement en me tenant au mur. Mais rien à faire, je n'avais pas été assez réactive. Je tombai sur le parquet en faisant un grand bruit. Je sentis la douleur instantanément. Je ramenai tout de suite mes mains sur mes fesses qui commençaient déjà à brûler en réprimant un cri de douleur.

Au même moment, quelqu'un éclata de rire et je me mis à rougir de gêne. Je n'avais pas besoin de lever la tête pour voir de qui il s'agissait. Ce rire j'aurai pu le reconnaître entre milles parce que j'étais habituée à l'entendre à longueur de journée.

- Carl, arrêtes c'est pas drôle. Je grommèle et bizarrement mes paroles eurent l'effet inverse sur lui, puisqu'il se mit à rigoler encore plus fort.

- T'as entendu le bruit que tes fesses ont fait ?

Je levai la tête et je croisai deux yeux d'un gris profond qui avaient une lueur joyeuse et espiègle tandis que mon regard à moi lançait des éclairs. Quand je pense que je venais de me ridiculiser (encore une fois) devant lui, tout ça parce que j'étais contente de le voir 5 secondes plus tôt...

Je me retournai et fit mine de remonter les marches vers ma chambre.

- Quoi, Kris ? Sérieux, C'était marrant ! Attend...

Il continuait de rigoler encore et encore. Je décidai donc de continuer ma montée. Trois... Deux... Un...

- C'est bon, j'arrête.

Je me forçai à réprimer le sourire qui voulait apparaitre sur mes lèvres. Je connaissais ce mec par cœur. Je composai une mine outragée et je me retournai pour croiser ses yeux qui maintenant avaient l'air inquiets. Je souris intérieurement.

- Quoi ?

- Allez, Kris. C'est bon, Pardon. Je m'excuse.

Je redescendis les marches (en faisant attention cette fois-ci) et je passai devant lui sans m'arrêter. Je me dirigeais vers la sortie.

- Je veux une glace. Dis-je.

- A vos ordres, chef !

Il me rattrapa, passa son bras autour de mon épaule et m'attira vers lui. Comment rester fâché contre lui ? Il était tellement adorable quand il le voulait.