Chapitre 67 : Trop Tard, bébé

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Je réussis à m’éclipser rapidement du petit déjeuner qui s’annonçait « sous tension » en disant que je devais rentrer me préparer pour les cours. Il était hors de question que je reste là à me faire cuisiner. En plus, ce n’était pas vraiment un prétexte puisque je devais vraiment rentrer chez moi avant que ma mère ne remarque que j’avais passé la nuit dehors (si ce n’était pas déjà fait).

Heureusement pour moi, tout le monde était encore endormi.

Je me dépêchai tant bien que mal et j’arrivai en cours avec juste 5min de retard (on ne perd pas les bonnes vieilles habitudes).

Quand j’entrai dans la salle, tout le monde me regarda et je me mis bêtement à rougir. J’avais l’impression qu’on pouvait voir sur mon visage tout ce que j’avais fait la veille. Ce qui était complètement stupide. C’est vrai quoi c’est pas comme si..

-          Mademoiselle Montgomery, vous avez besoin d’aide pour retrouver le chemin jusqu’à votre place ?

Je sursautai en entendant la voix du prof. Oups.

-          Euh, non M’sieur.

Je regagnai rapidement ma place sous les regards amusés de certains, et l’air perplexe de Luce qui ne fit pourtant aucun commentaire.

Carl était arrivé avant moi. Il était assis tranquillement à sa place, un bouquin ouvert sur la table. Il avait l’air plutôt normal à mon avis. Mais à chaque fois que mes yeux allaient vers lui, il était déjà en train de me regarder avec un sourire attendrissant sur les lèvres.

(…)

A la pause midi, Luce me tira le bras tellement de fort qu’on dirait qu’elle voulait l’arracher. Elle m’entraina loin des autres.

Alors que j’allais me plaindre et lui demander de me lâcher, elle me coupa :

-          Allez racontes, qu’est ce qui s’est passé ?

-          Qu’est ce qui te fait croire que quelque chose s’est passé ? demandai-je en me massant l’épaule.

-          Hier, j’ai essayé de t’appeler toute la soirée, tu n’as pas décroché une seule fois. Et aujourd’hui, t’avais l’air dans les nuages… encore plus que d’habitude. Carl et toi vous n’avez pas arrêté de vous déshabiller du regard et pour finir, tu es rouge comme une tomate ! Je te connais comme si je t’avais faite. Crache le morceau !

Je souris amusée. Elle me faisait un peu peur parfois…

-          J’étais chez Carl hier soir …

-          Je le savais ! elle me coupa automatiquement et elle se mit à sauter dans tous les sens. Je savais, je savais, je savais !

J’éclatai de rire.

-          Tu ne savais rien du tout ! Je fis en secouant la tête.

-          Alors tu lui as dit ?

-          Dit quoi ?… Aïe !

Ma main vient caresser immédiatement l’endroit où cette dingue venait de me frapper. Il fallait vraiment qu’elle apprenne à être moins violente !

-          Qu’est-ce que tu étais sensée lui dire ? Que tu l’aimes !

Merde ! J’avais complètement oublié !

Enfin peut-être pas « oublié », mais disons juste que je n’avais pas eu le courage de le lui dire au milieu de tout ce qui se passait.

Lui, il me l’avait répété toute la nuit. Pendant qu’il embrassait chaque parcelle de mon corps et qu’il me serrait contre lui. Il l’avait murmuré contre la peau de mon cou, contre mes lèvres, dans mon dos, le visage enfoui dans mes cheveux…

Amis pour la Vie ?Where stories live. Discover now